Pour rejoindre Garmeh, à environ 300km de Yazd, nous n'avons pas de bus. "Il ne passe pas aujourd'hui !". Nous arrivons à négocier une voiture à la gare de bus. Notre chauffeur ne fait pas vraiment confiance à notre GPS. Il faut dire qu'en se levant le matin, il n'avait pas prévu ce long périple! Du coup, il nous propose de prendre le thé chez lui, afin de prendre une douche et une peu de forces avant de nous conduire. Par chance, il a une fille de 7 ans, Yazna, qui joue avec Alix et Nelly. Il fait un détour pour nous acheter des fruits car en Iran, ils ont un sens aigu de l'accueil.
Sur la route, à Kharanaq, il y en a un très beau caravansérail, qui est restauré, à côté de la forteresse en pisé abandonné. Sur la route entre Yazd et Khur, on en aperçoit un autre. A Beyazeh, c'est une autre forteresse en pisé que l'on découvre en fin d'après-midi.
Enfin, arrive Garmeh, le petit village au coeur d'une oasis redinamysé par un artiste local avec un éco-lodge faisant le plein de touristes en mal d'aventures. L'endroit est tranquille. On profite des points de vue offert par les montagnes environnantes et de la fraicheur de l'oasis. Palmiers et grenadiers en fleur arrosés par l'eau de la source avoisinante. Nous lions d'amitié avec une famille de français qui le même goût que nous pour les destinations originales. On est quand même allé la même année en Albanie!
Un peu plus au nord, nous faisons halte pour 2 autres nuits à Farahzad. Encore moins de choses à faire qu'à Garmeh! Ici, c'est le bout d'une route au milieu d'une univers de dunes de sable. Nous jouons dans les dunes, parcourons les quelques champs arrosés par un qanat venu de la montagne. Par chance, on aperçoit un lapin courir dans les dunes! Une promenade à dos de dromadaires ravit les enfants. Nous prenons le temps de nous reposer et de faire de nombreux jeux avec les enfants. Nous dégustons aussi ici probablement les meilleurs repas du séjour. Le dizi, plat traditionnel, cuit avec la marmite sous les cendres. Ou encore le Kashk (soupe à la menthe et au fromage de chèvre vieilli). Partout où nous passons, l'accueil est amical et discret. On finit par nous demander si la photo des filles à dos de dromadaires peut être utilisée sur le site web du lodge... Ca y est! Le début de la célébrité!
Pour rejoindre Ispahan, nous prenons un bus local. 200km de route dans les montagnes, puis pause à Anarak, petite ville qui semble être prometteuse pour le tourisme bien qu'elle ne soit dans aucun guide. Une vieille ville, une muraille et une position entourée de montagnes. Que demander de plus? Enfin, une route toute droite dans le désert jusqu'à Ispahan. Nous, on s'arrête à Kupayeh pour dormir dans un caravansérail. On en rêvait. On croirait que cet hôtel n'a été ouvert que pour nous. On arrive tant bien que mal à négocier l'une des meilleures chambres. Elle est en duplex. On mange dans un coin du bâtiment, transformé en restaurant. Sous les voutes en briques, c'est sublime. La cour est ornée de buissons et l'éclairage met le tout en valeur ma nuit. On s'endort en rêvant à la route de la soie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire