Un petit privilège...

McComas et Janet n'ont pas été seulement d'excellents hôtes, souriants, avenants, de bons cuisiniers. En plus d'être prof de sanskrit qui donne ses cours aux 4 coins de la planète par webcam, McComas a une très bonne connaissance de l'Asie. Il parle mandarin et hindi, a des bases de mongole, ... Ils ont tous deux beaucoup voyagé étant jeunes, avec leurs 3 enfants ou encore maintenant. Bref une rencontre passionnante. 

Et, en plus, ils nous ont fait le cadeau de nous inviter à dormir une nuit dans leur maison de vacances sur la côte. Quelle superbe sensation de cuisiner ou se reposer dans le canapé devant l'océan!

Notre première vraie rencontre avec un roi et une reine

En voiture en direction du mémorial de la guerre de Canberra, nous arrivons bientôt à un barrage de police... " si si le musée est ouvert, definitively. Il y a juste des dignitaires pour environ une heure.". On va essayer de faire en sorte que Nelly ne fasse pas pipi dans l'escalier, comme la dernière fois où à cause de la présence de "dignitaires" l'accès aux toilettes était bloqué. 

Mais ça vaut le coup. Nous voilà malgré nous obligé de faire une haie d'honneur pour ... le roi et la reine de Norvège. "Alix Alix, c'est un vrai roi et une vraie reine ! " " heu oui, bon, on peut y aller maintenant ? Ils n'ont même pas de couronne!". 

Enfin dans notre élément...

Après presque 8 mois de voyage, nous avons trouvé nos repères.

Le Canberra d'Alix et Nelly

Curieusement, les musées n'ont pas ennuyé les enfants et ils ont été assez endurants à la succession des salles.

Elles ont pu monter dans un hélicoptère :

Courrir au milieu des oeuvres aborigènes:

Mais ce qui a rendu le séjour plaisant aux filles et à nous aussi, ce sont Janet et McComas, nos hôtes. Heureux comme tout d'avoir des petits enfants dans leur grande maison, ils ont vraiment fait preuve de beaucoup d'affection pour Alix et Nelly. Une superbe maison dans un quartier calme (je ne suis pas sûr qu'il y ait autre chose que des quartiers calmes ici...), quelques vieux jouets, des repas végétariens succulents. Nous avons été gâté.

Cueillette des produits du jardin:

On mange les maïs ensuite:

Et une petite histoire avant de se coucher:

2 tableaux d'artistes aborigènes, juste pour réfléchir...

Canberra, capital city

J'y tenais bien plus que Sylvie. De nombreux australiens nous avaient simplement conseillé de passer notre chemin. Eh bien, je dois dire que cette ville me plait. Il faut dire, une ville où il n'y a aucun embouteillage, des allées d'arbres partout, des perroquets dans tous les arbres. C'est la ville des institutions du pays, construite au milieu de nulle part pour éviter de choisir entre Sydney et Melbourne, éternelles rivales. Bon, il est vrai qu'il n'y a pas vraiment de centre attrayant. En revanche, nous avons utilisé notre temps à visiter quelques musées nationaux pour renforcer notre connaissance du pays. 

Sous des airs de Washington DC, au bout d'une longue allée bordée de mémoriaux aux différentes guerres, on trouve le musée de la guerre. Il est intéressant de voir à quel point l'implication des troupes australiennes dans les 2 guerres mondiales a marqué les esprits ici. C'est aussi émouvant de voir ces témoignages de soldats sacrifiés pour défendre notre pays. 

La galerie d'arts australiens fut l'occasion de voir quelques belles oeuvres aborigènes ou coloniales.

Enfin, un joli musée d'histoire australienne, un peu difficile à appréhender mais présentant de belles pièces. 

De manière générale, On peut dire que l'Australie ne manque ni d'espace ni de moyens pour ses musées. Des bâtiments très récents, plutôt modernes, grands. A l'intérieur, presque toujours un espace pour enfants. Cela a contribué grandement à intéresser nos filles en nous permettant de nous cultiver un peu.

Roll of honour très similaire à ce qu'on peut trouver à Washington:

Beechworth : mérite un détour

2 minutes avant de partir, Tony nous donne un dernier conseil : "You can stop in Beechworth. It's a nice town." Quand on nous donne un conseil, en général, on le suit. Cela nous évite de réfléchir. Après quelques heures de conduite sur l'autoroute sous 36°C au thermomètre de la voiture, on atteint, en fin d'après-midi, ce petit village. Oui, ici en Australie, toutes les localités s'appellent villes alors que nous on utiliserait le mot village!

Ca donne une impression de western avec une large rue principale sous un soleil de plomb. De jolies échoppes de chaque côté.

Après une nuit agréable en camping autour d'un lac, nous profitons des environs de Beechworth pour faire une agréable balade en forêt aux alentours d'une rivière. Cette petite rivière offrant cascades et bassins, cela permet de se rafraîchir car la température extérieure est toujours élevée.

Bref, nous avons bien aimé cet endroit à mi chemin entre Melbourne et Canberra.

Tourdumondistes et backpackers...

Au hasard des balades, des campings ou autres hébergements, nous avons croisé la route d'autres français (ou européens) concrétisant le même rêve que le notre. Depuis que nous avons rejoint l'autoroute des TDM (Asie du Sud Est et Australie), il est vrai qu'on a commencé à en croiser. Avant cela, hormis en Russie un couple d'Allemands, il était assez rare de croiser ne serait-ce qu'un compatriote...

C'est toujours très intéressant d'échanger nos expériences, des bons plans, raconter ses joies et ses malheurs. A Cape Otway, nous avons croisé une famille de Franc-comptois avec un garçon de 10 ans et une fille de 7 ans. Les parcours divergent, la durée aussi. Les contraintes liées aux enfants sont différentes à chaque âge. Mais les préparatifs et les questionnements sont tous les mêmes (que prendre?, assurances, banques, congé, budget, mode de transport, ...).

Nous ne sommes pas la seule famille de français sur la route!

Une constante est le blog de voyage! Tous en font un pour partager leurs aventures ou répondre à des questions. Pour donner envie aux autres de partir à l'aventure, etc. Nous mettrons donc en ligne, dans la page "les adresses", les blogs de ceux que l'on a croisé. Si un certain nombre de réponses sont déjà disponibles dans le notre, il est toujours intéressant de comparer avec ceux qui ont opté pour d'autres solutions. A chacun son tour du monde!

Ici en Australie, on rencontre aussi beaucoup de jeunes (en dessous de 31 ans) en Working-Holiday visa. Pour un an, ils ont le droit de travailler dans des fermes ou des cafés occasionnellement pour se faire un peu d'argent. Pas mal d'entre eux tentent l'aventure d'acheter un van et de parcourir le pays, alternant tourisme et petits boulots. Il faut être prudent sur l'achat du véhicule, car cela peut assez vite s'avérer être une affaire compliquée avec beaucoup de soucis mécaniques. Et vue l'étendue du pays, mieux ne pas tomber en rade au milieu de l'outback!

Curieusement, les français que nous avons croisé ne sont pas des utilisateurs du couchsurfing. La plupart est même assez surpris que nous puissions profiter de ce réseau en famille. Cela rend, en quelques sortes, notre voyage un peu inédit...

Melbourne : ambiance fin 19e - début 21e siècle.

Nous avons décidément bien accroché avec Melbourne. Un mélange plutôt réussit d'anciens bâtiments de l'époque prospère de la ville (19e, la ruée vers l'or, style victorien), et de grattes ciel, bar branchés et rénovations toutes récentes. Les ruelles des quartiers alentours abritent de jolies petits maisons. Le centre ville est plus monumental, avec quelques arcades commerçantes qui nous font penser à Paris. 

Nous avons de plus été très bien accueillis chez Mustafa et Tony. Ce dernier a aménagé avec ingéniosité sa maison d'architecte. Salon dans un cube en verre au milieu de jardin, vieille maison mise en valeur. Nous sommes dans le bungalow au fond du jardin. Nous sommes très contents de partager quelques repas et moments avec eux. 

Alix dit maintenant préférer la ville. Avec Nelly, elles sont contentes de retrouver les balades en villes. Peut être que ça leur manquait, elles marchent, courent, s'extasient devant les boutiques, adorent prendre le tram : "tuuuuut ! " "il va partir" dit Nelly. 

Melbourne nous apparait comme une ville très dynamique, organisant beaucoup d'évènements culturels. Nous profitons d'un concert de musique classique en plein air et d'une exposition d'art contemporain. 

Great Ocean Road, petit retour en Chine

Un des grands classiques du tourisme en Australie. Et ça se sent. Dès qu'on a passé Warnambool, on n'est plus tout seul. Les parkings ne sont plus déserts et, plus on s'approche des "12 apôtres", plus il y a de véhicules sur les parkings. C'est un mode de tourisme assez curieux. On fait 5 kilomètres pour voir un point de vue sur les falaises, puis on reprend sa voiture pour refaire 5 km, etc. On retrouve un mode de tourisme adaptés aux chinois, qui envahissent cette partie de l'Australie par bus entiers ou en individuels. Ils étaient d'ailleurs très présents au camping, à mitonner de bons petits plats et nous prévenir quand notre eau était prête. 

Bon, sinon, il faut avouer que les falaises sont magnifiques de couleurs rouges ou jaunes, avec un océan bleu profond et l'écume des vagues blanches s'écrasant sur la côte. Ces paysages sont visibles sur la partie Warnambool-Cape Otway.

La partie Cape Otway-Torquay consiste plus en une route de corniche, traversant beaucoup plus de villages aux superbes villas avec vie sur mer. Dans les terres, on peut faire de courtes balades vers des cascades dans une végétation variée (eucalyptus, fougères arborescences, ...).

Nullawarre

Nous avons encore eu une excellente expérience de couchsurfing à Nullawarre. Oui, les noms de villages en Australie sont à 60% d'origine aborigène, et donc un peu déroutants pour nous... Cela inspire donc de mauvais jeux de mots à Sylvie (nul à voir?). Bref, nous avons été admirablement bien accueillis par Kylie et sa famille (5 enfants de 22 ans à 18 mois!). Les filles se sentent bien à jouer au train électrique, lire des livres, cueillir des poires. 

Pour nous, d'intéressantes discussions interminables avec Kylie au sujet de tout. On a partagé repas, vins et fromages. Elle déborde d'énergie! Il lui en faut avec ses 4 garçons fans de cricket et de foot australien. Elle nous a même dégoté 2 sièges auto pour les enfants. Cela nous évitera dorénavant de craindre un contrôle routier...

Wicked campers

Toutes les voitures de location de Wicked campers ont des citations plus ou moins fun de personnalités plus ou moins célèbres. 

Les blagues sur Chuck Norris, cet acteur de séries B américaines où "on se tape dessus et à la fin c'est Chuck Norris qui gagne" sont légendaires. Mais il semble qu'on ait des lacunes en ce sens. Visiblement la citation imprimée sur notre voiture est assez amusante. En tout cas, beaucoup de personnes se retournent dans la rue à la vue de notre voiture...

Sinon, Wicked campers, c'est une société de location super cool, pour les jeunes quoi! D'ailleurs, lors de la prise en charge du véhicule, la fille qui m'a reçu utilisait la phrase "that's pretty cool" toutes les 2 phrases. Et puis, en Nouvelle-Zélande, sur leur site internet, si tu vas chercher ton véhicule nu, tu as le droit à une journée de location gratuite. Non! Je n'invente rien.

Cape Otway, le paradis des koalas

Cape Otway, c'est le point le plus au sud de l'ile de l'Australie. C'est aussi le milieu de la Great Ocean Road. Cela fait déjà 2 bonnes raisons de décider d'y faire un stop. Mais, c'est surtout une immense forêt d'eucalyptus royaume des koalas, avec un camping où l'on vous promet de dormir sous les koalas! 

Et ce n'est pas faux. On a installé la voiture sous 2 koalas. D'ailleurs, comme ils passent tout leur temps dans les arbres, on a bien reçu quelques crottes! Mais, ce n'est pas grave car on s'est fait un véritable ami! En effet, la 2ème nuit, notre petit koala s'est beaucoup intéressé à nous, qui nous démenions à arranger la voiture et la tente pour éviter qu'une branche ne nous tombe dessus ou que le vent ne fasse trop de bruit... Sylvie, Alix et Benjamin ont donc pu caresser cette petite peluche vivante, hyper douce. La petite bête intriguée a même essayer de goûter à la main de Sylvie! Bref un super moment.

Au détour de la route, on a aussi pu observer une maman et son petit sur le dos s'alimenter des feuilles d'eucalyptus. Génial! Il paraît quand même que les koalas sont coupables de la mort de nombreux eucalyptus. Comment? Coupables? Ces petites bêtes semblent si innocentes...

Ce camping (Bimbi Park) disait : "attention. Si vous séjournez sous un arbre, c'est à vos propres risques. Des branches sont toujours susceptibles de tomber." Eh bien, en plein milieu du camping, on a bien failli assister à un drame, puisque sans crier garde, un eucalyptus s'est effondré dans un terrible fracas, sans faire heureusement de victimes humaines, ni matérielles.

Moins de succès pour Sylvie:

En train de manger:

Mauvaise rencontre

On sait que tout le monde veut savoir si on voit des bêtes dangeureuses!

Alors oui, quelques unes. On a croisé la route de ce gros serpent. Nous étions en voiture et on lui a roulé dessus. Le pauvre se débatait bien.

Après débriefing à la ferme, il semble que celui-ci soit venimeux. Il faut garder son calme et si on se fait mordre aller aux urgences les plus proches. Ils ne possèdent souvent qu'un seul anti-venin. Donc si on se fait mordre à 2, il faut choisir qui restera en vie... 

Même si on en voit peu, il faut garder à l'esprit que ces bêtes sont présentes sur tout le territoire. Et on a toujours une petite appréhension à chaque balade. On espère qu'on ne croisera pas la route d'un de ces monstres rampants.

Les petits à la ferme

"Oh des vaches !". Retour à la ferme, mais cette fois ci avec des vaches à lait. Une seule personne pour traire 250 vaches deux fois par jour en 30 minutes. C'est le tourniquet à vaches. Tout celà en musique car les vaches y sont sensibles. D'ailleurs elles n'ont pas l'habitude d'être dérangées, et nous sentons que notre présence risque bien de faire tourner le lait. Chaque vache entre dans le tourniquet, on lui installe la pompe, elle tourne, la pompe se détache quand la traite est finie, et la vache sort du tourniquet. 30 vaches tournent en même temps. 

C'est une petite ferme, car dans la région ici il y a plutôt 600 vaches par exploitation (contre 50 en France !). Mais ici elles ont de l'espace : "en France elles sont plus grosses parce qu'elles ne courent pas assez ?" nous demandent Wayne. "Heu... Maybe !"

Nous avons assisté à une dégustation de fromages français. Pour nous, un seul se raprochait de ce que nous connaissons, les autres étant très doux. Mais c'est celui qui a valu le plus de commentaires de la part des visiteurs australiens, c'est visiblement trop fort ! 

Inspection du troupeau

Instructions sur la mise en place du tourniquet

Là les filles se sont défilées pour mettre la main à la pâte (trop peur d'être arrosées...)

Nos achats de fromages "français"

La fin du voyage se prépare...

Ca y est! On commence à avoir une idée plus précise de notre fin de parcours. Etant donné qu'il faut réserver des billets d'avion, on a du bloquer un peu nos dates pour peaufiner une fin de voyage alléchante. Cela donnera:

- 7 mars : arrivée en Nouvelle-Zélande à Christchurch.

- 11 avril : arrivée en Nouvelle-Calédonie.

- 10 mai : arrivée au Vanuatu à Port-Vila.

- 17 mai : vol pour l'ile de Tannah au Vanuatu.

- 23 mai : vol pour l'ile de Espiritu Santo au Vanuatu.

- 31 mai : retour en Australie à Brisbane sur la côte Est.

- 5 juin : vol pour Singapour où on devrait rester 3-4 jours.

- vers le 10 juin : on devrait retrouver Hélène, Thomas et Lisa en Malaisie pour environ 10 jours ensemble.

- 27 juin au 4 juillet : séjour au sultanat de Brunei.

- juillet : normalement on prévoit de finir au Sri Lanka.

Il ne reste que les billets pour le Sri Lanka et la France à acheter. Malgré un budget transports en commun serré, j'ai (Benjamin) plutôt réussi à m'y tenir. Sans compter le retour en France, on en est à 9932 euros de dépenses pour nous 4, soit 464 euros de plus que prévu et bien plus de vols pris que dans le prévisionnel.

Le pari de prendre les billets au compte goutte est tenu. Ca demande quand même beaucoup de temps de recherche, et parfois à jouer avec les plafonds de carte bleue. Cependant, cela nous a permis de faire un séjour vraiment à la carte, sans être limité par un groupement de compagnie aérienne. D'autre part, les billets TDM obligeant à traverser les océans, cela ne nous aurait pas convenu...

Si un jour vous avez des questions sur les billets d'avion, n'hésitez pas...

Mount Gambier, tourisme géologique

Entre 2 fermes, on fait quand même un peu de tourisme. Sur notre route vers l'est, nous faisons une halte à Mount Gambier, petite bourgade au milieu d'une immense plaine. Ici, nous pouvons observer quelques cratères d'anciens volcans. Le plus impressionant est le lac bleu à l'intérieur d'un des cratères. La couleur est vraiment intense. D'autres cratères ont été aménagė en paisibles aires de loisirs avec sentiers pédestres et aires de pique-nique. 

Une autre originalité de la ville est un énorme trou issue de l'érosion du sol. Au 19ème siècle, il a été aménagé en jardin. Les parois sont couvertes de lierre qui pend en donnant des murs végétaux bien épais. 

A quelques kilomètres de là, nous pouvons visiter des grottes souterraines. Les eaux infiltrées dans le sol ont formé de magnifiques stalagtites et stalagmites, ainsi que d'autres formations aux noms imprononçables. 

Sports maritimes

Notre ferme de Kingston étant située à quelques km de la mer, cela nous a permis de partager les plaisirs marins...

Pêche sous marine:

Avec une belle prise pour Sylvie...

Non, celle-là n'est pas de nous!

Surf sur dune de sable:

Et avec Alix sur le dos...

Contemplation des beaux paysages litoraux: