Nouveau défi physique : le piton de la fournaise!
La randonnée à la Réunion impose une hygiène de vie (à savoir se lever tôt) à l’encontre des aspirations de laisser aller des vacanciers… Le ciel se couvre toujours sur les hauteurs en milieux de matinée. Le sommet peut lui rester néanmoins dégagé… La météo n’étant pas une science exacte, se lever tôt n’assurera pas toujours qu’on finira la balade par beau temps.
Pour la fournaise, on met le réveil à 5h45, mais avec la route, les embouteillages liés aux horaires d’embauche et les beaux points de vue, on n’est en marche qu’à 8h20. Le ciel est dégagé, plein soleil et légère brise fraîche à 2200 m d’altitude. En fait, on ne sent pas vraiment la chaleur, mais le soleil nous crame quand même.
Sylvie a sélectionné la balade du cratère. Elle part du bord de la caldeira pour y descendre, avant de remonter sur le cône central. Nous marchons sur des coulées de lave de différentes époques, quelques zones de pouzoulan aussi. On aborde le cratère en tournant autour du cône, ce qui rallonge bien la balade. Les roches volcaniques sont rouges, noires, bleues ou jaunes. La lave laisse des formes variées, parfois comme si on avait fait couler de la crème danette… Les bords de la caldeira sont couverts de végétation alors que l’intérieur n’est qu’un désert minéral. Le contraste est total. Le cratère en lui-même est assez décevant, trop parfait peut-être, ou pas assez en activité… Sylvie aurait voulu voir les coulées des dernières éruptions, mais c’est dans une zone différente où il n’y a pas de chemin de randonnée balisé. Il y en a tous les 9 mois en ce moment. En activité, ce doit être un spectacle immense. Difficile à imaginer tellement la zone semble calme aujourd’hui.
Pou revenir chez nous, la descente en voiture se fait dans un brouillard épais, à tel point qu’on ne voit plus la route. Seul le GPS nous permet de voir s’il faut virer à droite ou à gauche… en fait, la pluie s’est mise à tomber et a créé une vapeur d’eau en touchant le sol chauffé toute la journée par le soleil. Vraiment étonnant et inattendu. Tout comme l’ambiance des Alpes suisses qui se dégage des abords du volcan, sapins, fermes et vaches qui paissent. Ça contraste avec l’univers désolé traversé quelques heures avant.
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