Ambiance calme, email turquoise, croissant de lune sur les dômes luisants au soleil, nous voilà embarqués dans un autre monde, une autre époque. Nous sommes conquis par Khiva, cette ancienne forteresse du désert, maintenant devenue petit musée à ciel ouvert. On imaginait un début de voyage difficile, nuit blanche quasiment avec deux vols depuis Toulouse en passant par Istanbul, et 40° à l’arrivée. Finalement il ne fait que 30°, et une petite matinée passée à dormir nous remet sur pieds. Nous entrons dans des dizaines de medrasa et de palais, transformés pour certains en musées qui nous font découvrir par petits bouts l’histoire, la faune, la flore, l’art de la région. Ici le tourisme permet de perpétuer la tradition. Des apprentis viennent pendant les vacances d’été apprendre la fabrication de tapis (à la main !), la sculpture sur bois, le martelage du cuivre. On imagine difficilement qu’il peut faire très froid ici, mais ça doit être le cas au vu de ces petites fouines transformées en bonnets bien chauds présents à tous les étals de rue. Ces bonnets étaient vraiment portés au début du siècle, et pas seulement par les Khan. Khiva à l’origine était un marché aux esclaves, capturés dans le désert. C’est la ville natale de Al-Khorezmi, inventeur de l’algèbre au 9e siècle et qui a donné son nom à l’algorithme. On découvre aussi la population des mennonites, qui a quitté la Suisse allemande pour la région, et a formé le premier photographe ouzbek.
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