dimanche 23 février 2020
Ile de Gorée : chargée d’histoire
Retour à Dakar pour notre dernière étape. Pour cela, il a fallu tomber sur un chauffeur jemenfoutiste. Arrivé en retard sans excuses, pas sympa. Ça commence mal. Sa voiture étant pourrie, on s’est fait arrêté par 5 contrôles de gendarmerie sur les 7 rencontrés. On est à quelques minutes de pouvoir encore prendre notre bateau, mais il se trompe de destination, sans avoir demandé confirmation... Sylvie n’en peut plus! La chance nous sourit enfin: le bateau est en retard. Ça rattrape l’échange houleux avec le chauffeur. Nous voici donc sur Gorée. Une destination touristique par excellence. A la journée, de nombreux touristes y débarquent. Mais nous, nous avons décidé d’y dormir et de profiter d’une ambiance unique, calme et sereine, loin des sollicitations permanentes des marchandes et des terrasses de restaurant bondées. Au coucher du soleil, il fait plus frais. On entend le bruit de l’eau tout autour de nous. Cette île est pleine de vie. Ses ruelles sont aménagées de plantes. On peut sentir vibrer l’âme de ses 2000 habitants. C’est le week-end. Le terrain de foot est occupé. Entre deux belles maisons, quelques maisons plus modestes, ou l’on cuisine au milieu de la cour. Au petit matin, l’ile se réveille doucement avant les flots de touristes à nouveau. Notre logement est ravissant. Une demeure coloniale avec une petite cour fleurie. Notre chambre est immense avec planchers et balcons en bois, une vue sur la mer par l’une des fenêtres. Enfin, Gorée, c’est un lieu chargé d’histoire. L’émouvant rappel de la traite négrière, surtout opérée ici par les français et les portugais. C’est ici que la plupart des ancêtres de ceux que j’ai côtoyé dans mon enfance sont partis, de force, séparés de leurs familles. Celles-ci ont pu être éclatées au gré des besoins d’esclaves. Bref, un bien bel hommage avant de revenir en France. Ça colle parfaitement avec la leçon sur le commerce triangulaire suivie par Alix cette année. Une étape douce pour nous, quelques heures avant le départ.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire