dimanche 19 juillet 2015

Côte Est du Sri Lanka, le nouvel essor après les tragédies

Nous abordons l'Océan Indien sur la côte Est de l'île à Passikuda. Vue du ciel, cette côte est comme une immense plage de sable blanc à perte de vue. Et c'est vrai que nous sommes idéalement situés entre deux immenses baies. Nous prenons de la fraicheur dans une chambre à l'ombre des arbres et profitons des fins d'après-midi à la mer.
Mais, ici, ce qui interpèle, c'est le nombre grands hôtels en construction qui se partagent la plage de Pasikuda, ne laissant qu'une petite frange aux locaux. Et cela est bien dommage, car nous y sommes le week-end, et l'endroit est très vivant. En plus, c'est la fin du Ramadan. La population étant en grande partie musulmane, des familles entières profitent de ce moment festif pour profiter des lieux en famille. Cela donne l'impression que nous sommes invités à partager la baignade avec eux sur leur plage. Malheureusement, on peut se demander pour combien de temps cela va durer... Ce peuple a beaucoup souffert par le passé. La côte Est fut le théatre des affrontements entre Tigres Tamouls et armée srilankaise pendant plus de 20 ans. Des dizaines de milliers de morts et disparus sont à dénombrer dans tout le pays. Et puis, en 2004, c'est un autre drame qui touche l'île. Le fameux tsunami pris le pays par surprise. Non préparé à un tel désastre, c'est le second pays en termes de victimes après l'Indonésie. Presque 40000 morts. Le relief étant plat sur une grande partie du territoire, l'eau a pu pénétrer très loin. On ne peut s'empêcher d'y penser, ici. Nous rencontrons Ashok, le gérant de la guesthouse à côté de là où on dort. Il a perdu ce jour là 27 membres de sa famille. Il nous montre, avec plaisir, des photos d'il y a plus de 30 ans qu'un ami de son père a pris lors d'un voyage ici. Tout le monde a l'air si heureux. Le mode vie ressemblait à celui qu'on a connu au Vanuatu lors de notre visite... Les choses ont tant changé. Et le gouvernement a profité du tsunami pour interdire aux villageois de se réinstaller en bord de mer, pour récupérer les terres et faire construire des resorts... Comme c'est triste d'observer ces changements qui ne profitent pas aux populations locales. En plus, ces photos rappellent la quantité de familles décimées par le tsunami. C'est avec une certaine émotion que nous profitons de ce cadre de rêve, où il est difficile d'oublier les malheurs du passé.




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