samedi 18 février 2017

Le Teide

C'est la star de l'ile, le point culminant de toute l'Espagne. Le Teide pointe à 3700m au dessus du niveau de la mer et façonne les cartes postales de Tenerife. C'est donc un passage obligé pour tout voyageur sur l'ile!
Nous avons décidé de commencer la journée tôt. On aura souvent vu le thermomètre de la voiture faire du yo-yo, mais là, on est descendu bien bas : 1,5°C!!! En haut, il y a du givre sur les coulées de lave et du verglas sur la route. Le soleil commence doucement à faire fondre tout cela. Nous sommes encore avant la déferlante touristique et pouvons nous offrir le luxe d'arrêter la voiture en pleine voie pour quelques clichés.

Lorsqu'on atteint les 2000m d'altitude, on est dans une sorte de caldeira et on tourne tout autour du sommet. On distingue très nettement différentes coulées de lave et on peut identifier les plus anciennes où la végétation a commencé à se fixer. Les plus récentes offre des paysages de désolation: une sorte de chaos de roches aux teintes sombres (rouge, anthracite, gris, noir). Au dessus de tout cela, le sommet enneigé qu'on ne se lasse pas de contempler. 

En fin de journée, on observe aussi la couronne de nuages qui s'installe, un peu en dessous des 2000m. Drôle de sensation de traverser les nuages pour revenir au niveau de la mer, avec le thermomètre qui monte en flèche. Le paysage sur le flan ouest est aussi intéressant, car ici, les sapins sont les seuls arbres à avoir repris possession du terrain accidenté. Un couverture d'épines rousses recouvre les coulées et le vert intense tranche avec le noir de la lave.

En tout cas, c'est un must de l'ile. Il y a plein de promenades faciles à faire.



lundi 13 février 2017

Tenerife Nord


On change de monde. Retour à l'urbanisation, après Lanzarote, ça fait un choc. Nous voilà en plein dans la ville. 400 000 habitants dans la conurbation de Santa Cruz de Tenerife et la Laguna. 

Cependant, pas un chat le dimanche (aaah ce sacré dimanche chômé). Heureusement, en insistant, nous avons le plaisir de tomber sur le marché de la capitale, des étals de tout ce dont nous rêvions, et même des jeux pour enfants. De quoi gouter les spécialités locales, dont le vin bien sûr : l'almogroto (pâte de fromage et piment), morue, piment du patron (à frire et déguster avec du gros sel), pipas, chorizo, empanadas,... plus tard nous essayerons aussi le café d'ici, agrémenté de crème, comme le baraquito (café, liqueur, zeste de citron, crème, lait concentré sucré, cannelle).  

Histoire de quitter la ville, direction le parc d'Anaga, tout près. Très surprenant : il s'agit d'une multitude de pics acérés et recouverts de végétation tombant droits dans la mer. Autant dire que les routes sont sinueuses. Nelly en profite pour nous faire des blagues ("Nelly, tu rigoles, tu tousses ou tu ne te sens pas bien ? " "NAN je suis pas malade"). 

J'adore ce genre de balade : traque aux elfes. Le décor : une forêt moussue (si si c'est merlin l'enchanteur qui a mis la mousse), humide et sombre, avec des branchages aux formes poétiques, des souches laissant croire à des entrées de cavernes pour nains, et une dose de malice. Alix marche à fond "chut Nelly, si tu veux voir un elfe, faut pas faire de bruit" . Benjamin a du mal à se retenir "Tiens j'en ai vu un : avec des cheveux blouclés blonds et des chaussures roses, ah ben non, c'était Nelly". Moi j'arrive presque à y croire :"écoute Alix, j'ai entendu grincer une porte dans l'arbre", et Nelly se la joue martyre, comme d'hab :" oouuiin, oouuiin, j'en n'ai pas vu, moi". 

Bon trêve de plaisanterie, après ça on se fait un vraie balade. De celles dont on se demande quand est ce qu'on arrive. Le décor est superbe, les filles font des kilomètres et du dénivelé (500m!) sans broncher. Alix a même dit que c'était bien, et Nelly a oublié qu'elle boitait la veille parce qu'elle s'était entaillé le pied sur un rocher. Moi je me suis trouvé une vocation de conteuse, et Benjamin écoute les histoires inventées et racontées par Nelly.
Nous allons quitter avec regret notre joli appart sur la côte est, une splendide vue sur la mer soir et matin, le doux bruit des vagues la nuit, une température idéale, un calme absolu. 

dimanche 12 février 2017

Cesar Manrique, l'homme qui a façonné Lanzarote

Impossible de visiter Lanzarote sans faire la connaissance de l'oeuvre de Cesar Manrique. Il s'agit d'un artiste, intellectuel et urbaniste, natif de l'ile en 1919, qui a réussi à avoir une empreinte énorme sur l'urbanisme de Lanzarote. En effet, amoureux de la nature et de la force émanant de la géologie de l'ile, il n'a eu cesse durant la fin de sa vie de convaincre les habitants de l'ile qu'il fallait préserver le caractère unique et singulier des lieux. Grâce à des amitiés au niveau des pouvoirs dirigeants de l'époqu, il a ainsi pu faire adopter son "manifeste pour Lanzarote" et permettre le respect d'une charte dans la construction de nouveaux bâtiments. Ainsi, aucun bâtiment de plus de 2 étages, toutes les constructions peintes en blanc immaculé, et aussi pas de panneaux publicitaires (il y en a bien assez à la télévision ou à la radio!) sont les éléments les plus notables pour le touriste lambda. Ces villages blancs, accompagnés parfois de palmiers des Canaries, donnent des airs de médina d'Afrique du Nord. Et cette couleur contraste bien avec les couleurs sombres de la roche volcanique, ominprésente sur l'ile.
Enfin, de nombreux lieux ont été façonné par l'architecte. L'utilisation de la pierre volcanique taillée, de peinture blanche, de bois cirés et de la végétation locale (cactus, aloes vera, arbres et fleurs locales) intégrés dans le relief naturel laissé par les coulées de lave, donne des endroits très modernes et agréables.
Jameos de Agua
Fondation Manrique

samedi 11 février 2017

Notre parcours aux Canaries

https://sylben.travelmap.net/sylben-aux-canaries

Journée type de vacances à Lanzarote





On se lève sans se presser, et on profite d'un petit déjeuner avec une vue dégagée sur Arrecife et l'aéroport au bord de la mer. 




On essaye de faire une randonnée le matin. Les filles sont plutôt enthousiastes et endurantes.



Un pique-nique au soleil - de toutes manières, il n'y a pas d'arbres - au milieu ou à la fin de la balade.



L'après-midi, on essaye de faire une visite plus classique (musée, curiosité ou différents points de vue), pour finir à la plage. Les enfants arrivent parfois à se tremper entièrement et jouent dans le sable. De petits murets sont aménagés avec les pierres volcaniques afin de se protéger du vent. 




Le soir, après une douche, on profite d'un verre de vin local (on a même testé le rosé local du papa du vendeur de la supérette du village) accompagné d'un assortiment de trucs à grignoter. On se fait notre cuisine maison et on ne tarde pas trop car les nuits sont fraiches. On est mieux sous la couette!






jeudi 9 février 2017

Pourquoi les Canaries?


Après toutes les destinations très originales que nous avions choisi jusque là pour nos vacances, certains se sont montrés surpris par notre nouveau choix... Nous succombons, nous aussi, à une destination très touristique. Mais comment en est on arrivé là ?
D'abord, beaucoup de nos proches ont déjà posé le pied sur Lanzarote, et toutes les photos donnent envie. Ensuite, cette ile représente un bon choix pour un dépaysement total : envie de sensations lunaires, on est servi. Ensuite, maintenant que l'on a un aéroport à Toulouse qui dessert de plus en plus de destinations, on est ravi de réduire le temps de trajet à 3h en vol direct. Du coup, le budget est aussi réduit, car en plus des vols low-cost, qui peuvent être super intéressants avec les promos Volotea "enfants gratuits", les locations de voiture sont vraiment peu chères sur les iles. Enfin, le climat reste acceptable même s'il est difficile de faire un bain de mer. On est autour des températures de la mer à Etretat en plein été !
Donc, cette année, nous nous sommes lancés pour une destination plus classique. Alors, bien entendu, nous ne sommes pas tout seul. Globalement, nous voilà surtout entouré d'allemands et d'anglais. Le touriste type est soit très vieux, soit bébé/jeune enfant accompagné de ses parents. Nous sommes aussi surpris par la quantité de cyclistes (seuls ou en groupe) qui sillonnent les routes de Lanzarote. Cependant, il y a assez d'espace pour tous, et nous arrivons à trouver des balades où l'on est presque seul.
Nous nous sommes posé aussi la question de parler de ce voyage dans le blog... À cause de son côté pas assez exotique ou trop couru, il n'aurait pas mérité ses petits articles? Dans le genre très couru, nous n'avons pas hésité à parler de Taiwan ou de Jeju, alors que c'est envahi de touristes chinois... et puis, pour le dépaysement, on ne peut difficilement faire mieux que Lanzarote...


Premiers pas à Lanzarote


Notre nouvelle destination de vacances n'est autre que les iles Canaries. On espère du dépaysement et pourquoi pas quelques bains de mer. 

Nous avons tenté une compagnie low cost, qui a eu le retard juste ce qu'il fallait pour qu'on ne rate pas notre vol suivant entre Gran Canaria et Lanzarote... ouf! Juste assez pour stresser tout le long... nous commençons donc ces vacances par l'ile de Lanzarote. Le temps est mitigé, avec pas mal de nuages et un vent frais. Mais, c'est assez piégeux, car les coups de soleil ne sont pas loin...

Le dépaysement est garanti à Lanzarote. Nous roulons entre des dizaines de cratères, dans un paysage pelé. Pas un arbre à l'horizon, parfois seulement une tige d'agave géante ou un immense cactus. De petits bosquets d'un vert intense parsèment les coulées de lave. Les routes étroites semblent posées au milieu de paysages apocalyptiques. Des nuances de gris, rouges, ocres, beiges, verts, rappellent les teintes d'Islande.

Au détour des premières balades et visites, nous appréhendons la notion de tunnels de lave, que nous avions découvert à Jeju, en Corée. On peut se promener à l'intérieur d'immenses tunnels, ou observer ces canalisations naturelles. C'est assez magique d'observer des étendues recouvertes par les coulées de lave, où rien ne poussent encore. En plus, la mer n'est jamais loin, et contraste beaucoup avec le noir des terres.