lundi 31 juillet 2023

Les 4000 iles

 Y’en a combien ? Ben je sais pas. Mais t’as dit 4000 ! Oui ben en fait on peut pas savoir, y’en a plein et en plus ça change avec la saison. Nous allons atteindre Don Khoné, l’une des dernières iles du Mekong avant de passer au Cambodge. A cet endroit, le Mekong présente un dénivelé infranchissable en bateau. Il forme des chutes sur toute sa largeur, plusieurs kilomètres. 

On a décidé, comme beaucoup de touristes étrangers de faire un stop sur l’une des îles. D’ailleurs, depuis 6 jours, nous partageons les trajets avec un jeune couple de voyageurs et un français seul. Posés dans une guesthouse, au bord du Mekong, nous avons l’impression d’être dans un bateau. Comme une petite cabine qui surplombe l’eau. Deux hamacs pour se reposer. Parfois une énorme averse. C’est assez incroyable comme nous arrivons a éviter les grosses pluies. Nous passons entre les gouttes et trouvons toujours un abri pour nous réfugier. On sort le jeu de cartes et on attend que ça passe. Les cartes ne ressemblent plus a rien avec une telle humidité. 





On peut profiter de ces deux iles (Don Det et Don Khone) en vélo. Elles sont reliées par un pont, car les français, à la fin du 19eme siècle ont essayer d’aménager une voie ferrée pour transporter des bateaux et franchir ce dénivelé. Balade paisible entre les guesthouses, les champs cultivés où les buffles se baignent et une forêt assez dense. 


On est émerveillé par les chutes. En cette saison, une énorme quantité d’eau se déverse. 





Au Sud, on peut contempler le Cambodge sur l’autre rive où apparaissent des petites collines. 




Des milliers d’ilots de verdures émergent sur le fleuves. Certains arbres semblent sortir de l’eau.



Avec la crise covid, de nombreuses guesthouses et restaurants ont périclité. En plus, c’est la saison basse en ce moment. Une drôle d’impression d’abandon émane parfois des lieux.

Cette halte est néanmoins envoutante. Le temps s’arrête un peu pour nous, tout au Sud du Laos.



samedi 29 juillet 2023

Pour nous suivre au Vietnam/Laos

Comme chaque voyage, Benjamin met à jour une carte disponible à l'adresse suivante: Carte

Par ailleurs, Alix et Nelly tiennent un journal de voyage avec leur sélection de photos:


vendredi 28 juillet 2023

Champasak, ambiance Khmer





 Nous revoilà face au Mékong, dans une jolie guesthouse à Champasak. Ça fait du bien car le trajet a été peu reposant, le bus faisant Savannakhet-Paksé en 4h - pourtant appelé « VIP » ! -  était overbooké, avec tabourets dans les moindres espaces et gros bagages ou cartons à nos pieds. On a un peu bataillé mais au moins Benjamin arrive à placer ses jambes (la tête touchant le plafond) et on a tous un dossier. Ce qui ne fus pas le cas de notre voisin, et il faudra donc l’excuser d’avoir écrabouillé notre avocat et donc notre repas. La suite Paksé-Champasak se fait en tuk-tuk. C’est le taxi du Laos (on en trouve aussi en Thaïlande), deux grandes banquettes parallèles à la route dans un habillage de tolle tiré par un moteur de scooter. Un peu la voiture de Gaston Lagaffe. Tuk tuk c’est le bruit que ça fait, et keuf keuf c’est le mien vu qu’on prend aussi le gaz d’échappement en plein dans la figure. 



Champasak sera marqué par la découverte du petit frère d’Ankhor Vat au Cambodge : ici c’est le Vat Phou, un temple de la même civilisation Khmer. Un sentier de pèlerinage reliait soit disant les deux sites.  Au moment de découvrir les ruines, une averse arrive, nous sommes tous seuls face à la montagne luxuriante, et le moment est magique. Les immenses portes et murs sont impressionnants. Il faut grimper de hautes marches et nous découvrons toute la plaine depuis la terrasse supérieure du temple. Des statues sont encore honorées aujourd’hui, ce qui rajoute du charme au lieu. Le musée nous fait imaginer les conditions difficiles lors de la découverte de ces ruines. Un temple un peu plus loin est en cours de reconstruction, et la nature autour est sans pitié. Les fourmis rouges ne veulent pas lâcher les chevilles d’Alix et je vis une attaque d’un type de guêpes hyper agressives, une dizaine de piqûres en moins de trois secondes. 








On prend le temps ici, on se met donc au rythme laotien. D’autant qu’il y a quelques averses, et donc une excuse pour ne rien faire. On fait quand même un petit tour en scooter, ce qui permet de voir la vie villageoise, le travail dans les rizières et les magnifiques couleur de verts contrastant avec le orange des chemin en terre. C’est la période du repiquage, les plants de riz sont arrachés pour être repiqué plus espacés. Les laotiens sont les jambes entièrement dans l’eau, et font tout à la main. De belles images de chapeaux pointus et de buffles dans les champs.









Arrivée au Laos

Nous trouvons un moyen d'entrer au Laos depuis Hué, même si nous sommes assez mal informés. Les agences du quartier touristique font au plus simple. Elles te dirigent vers Savannakhet alors que d'autres options auraient été possibles. Ils prennent une énorme marge. Et nous quittons le Vietnam avec un goût amer. Au final, on se retrouve dans un bus "sleeping" pour les 9h de trajet. L'expérience est inédite: rester allongé pendant toute une journée dans un espace plutôt fait pour un gabarit asiatique... 
En milieu de journée,  nous atteignons la frontière. Le passage n'est pas spécialement agréable non plus, puisque les autorités vietnamiennes et les autorités laos tentent de nous racketter tour à tour. On reste ferme. L'un des chauffeurs du bus veille sur nous. On sait que le bus ne partira pas sans nous. 
En fin d'après-midi,  nous arrivons enfin à Savannakhet,  quand même fatigués. Nelly a été malade dans le bus. Les couchettes du haut sont particulièrement remuantes.  
Là,  il nous est arrivé un fait inédit dans notre historique de voyage: le bagage de Sylvie n'est plus en soute. Gros moment de stress, puisqu'il contient tous les vêtements de Sylvie et Nelly, et surtout les trousses de toilettes (les lunettes de Sylvie) et pharmacie. Il semble que nous ne soyons pas les seuls voyageurs dans cette situation. Des locaux aussi déplorent l'absence de quelques bagages. Le personnel du bus semble embêté,  car pas certain de la localisation des colis... Sylvie s'embarque donc dans un pick-up avec eux pour faire la route en sens inverse jusqu'à trouver les fameux bagages 1h de route en amont... 
Pendant ce temps, je m'occupe des formalités d'arrivée : argent et carte sim. Pas forcément évident dans une ville non touristique où la communication est quasi impossible.
Nous sommes donc exténués pour nos premières heures au Laos. On se pose dans une gargote de rue pour déguster Lap et une soupe Tom Yam. L'influence culinaire de la Thailande est évidente.  Nous sommes emballés.  
Savannakhet est une ville paisible, en bord de Mékong.  Sur l'autre rive , c'est la Thailande. Magique de se trouver face à un autre pays.  Un peu comme en Alsace , en fait, ou lorsque l'Okavango fait frontière entre la Namibie et d'Angola.
On apprécie vraiment de sortir de la masse touristique. Nous allons maintenant partager de nombreux jours avec le Mekong auprès de nous. Un rêve que j'ai depuis très longtemps. 







mercredi 26 juillet 2023

Le Vietnam: un voyage culinaire

La nourriture prend une place importante dans la découverte du voyageur en Asie. Le Vietnam ne déroge pas à la règle. Pour nous, c’est nouveau tous les jours. En plus, avec un rythme où nous changeons souvent de région, on change aussi complètement de recettes. La cuisine est visible dans la rue: des tonnes de petits stands à roulettes qui indiquent le plat qui est pratiqué. C’est souvent accompagné d’une photo, un fond jaune et une inscription en rouge: Bun Bo Hue, Cau lao, Nuoc Mia, Banh Bao, etc.

Les soupes à base de nouilles ou les plats de nouilles sont fréquents. Le Banh Mi avec le pain type baguette (en caoutchouteux). De manière générale « Banh » signifie pain, mais peut désigner des crêpes aussi, comme le Banh Xeo. On trouve aussi tout type de grillades (des sortes de knackis à des viandes grillées en brochette, et au bord de la mer toutes sortes de fruits de mer). Les produits de mer sont frais puisqu’ils sont conservés dans des bassin où l’eau remue en permanence. 





Les plats sont souvent accompagnés d’une assiette de verdures. Toutes sortes d’herbes et feuilles aromatiques. Parfois aussi de la fleur de bananiers finement découpée.

On n’oublie pas toutes les bouchées: les nems frits, les rouleaux de printemps, plusieurs petites spécialités de Hué aussi (Banh Loc, Banh Nam).

On est souvent assis dans la rue, autour d’une petite table en plastique avec des toutes petites chaises. Pratique pour les enfants. Moins pour les grands.

Côté sucreries, on a trouvé du tofu dans une sauce sucrée au gingembre. Des assortiments de poids (rouges, verts, etc.) avec des billes de tapioca. Le matin, on a facilement des pancakes (ou crêpes) à la banane.



On trouve aussi facilement des fruits et donc des jus frais. En général, ils extraient le jus et rajoutent des tonnes de glaçons. Il faut attendre que la glace fonde. La canne est pressée devant vous et les noix de coco découpées aussi devant vous.

Côté boisson, ils font du Ca Phé, et est souvent bu froid et avec du lait concentré sucré. C’est très rafraichissant.

 



mardi 25 juillet 2023

Hué: la ville des empereurs

Nous profitons d’un transit bien organisé entre Cham et Hué: un taxi nous prend au débarcadère et nous arrête aux Montagnes de Marbre (à Da Nang), au col des nuages avec pause photo de deux belles vues sur la côté Vietnamienne, et un déjeuner à la plage. Nous arrivons finalement à Hué dans le quartier touristique. En plus, nous y sommes en plein week-end. C’est vraiment hyper animé, les rues sont piétonnisées le soir et les restaurants plein à craquer. 

Le vrai intérêt de Hué est l’histoire des empereurs vietnamiens. Une magnifique citadelle est encore debout, avec en son sein un bon nombre de bâtiments suffisamment bien restaurés. Le téléphone chauffe à force de prendre des photos. Eh oui, cette année est la première où nous avons décidé de ne prendre aucun appareil photo traditionnel (incluant le numérique). Toutes nos photos sont faites via le smartphone. Mais pour l’instant sont livrées sans retouche.

La visite de la citadelle est envoutante, entre palais, pavillons et jardins. Cela a parfois des airs de la cité interdite de Pékin. Plus la journée avance, moins il y a de monde, surtout dans les coins les plus isolés.

On découvre aussi que sous la colonisation française, il y a eu une grande valse des empereurs afin que les français s’assurent un empereur favorable. Bon nombre sont morts prématurément.

Un beau fleuve traverse la ville et de nombreux bateaux dragon offrent des excursions sur le fleuve. Un réseau (presque une mafia) s’organise autour de cette attraction. Des femmes en sweet à capuche rose font le rabattage et négocie âprement. Un moment assez désagréable. A Hué, on n’hésite pas à nous faire sentir qu’on est touriste et qu’on doit tout payer plus cher, y compris le café dans la rue. On se rend bien compte que c’est le touriste vache à lait et que les négociations sont difficiles. Pas question pour eux de renier leurs très belles marges.

Bref, on arrive quand même à négocier un bateau pour aller visiter les tombes de 2 empereurs à une dizaine de kilomètres de là. La balade est charmante et vaut quand même bien le prix. Les tombes sont baties dans des environnements de forêts. Tu Duc a choisi une forêt de pins avec un petit lac artificiel. Minh Mang est plus proche du fleuve. Sur chaque site, on retrouve plusieurs temples, une stèle dans un pavillon, des obélisques, et une tombe où parait-il l’empereur n’est pas enterré, pour éviter qu’on pille son trésor. 








Bateau jusqu’aux tombeaux impériaux : 









Marble Mountains: