mardi 30 septembre 2014

Jeju côté mer

Peu de monde connaît l'ile de Jeju, au sud de la Corée. Destination touristique très prisée des chinois et des lunes de miel, cette ile nous intéresse pour profiter enfin de la mer après avoir vécu presque 3 mois sur la terre ferme. Mission accomplie! Malgré 2 jours de mauvais temps, nous avons pu faire de nombreuses balades en bord de mer. Les filles ont adoré sauter dans les vagues et se baigner.
Les paysages maritimes de Jeju sont constitués d'une mer bleue-grise, de sable blanc et de roches basaltiques noires. L'association est très apaisante. 
Non loin de Jeju, la petite ile plate d'Udo permet de faire une petite balade à vélo avec les sièges enfants adéquates. 
Vraiment, nous en avions besoin de voir la mer. Nous voilà bien ressourcés après la Chine...









dimanche 28 septembre 2014

Le quotidien

Beaucoup de nos lecteurs n'imaginent pas forcément à quoi ressemble notre quotidien... Au delà de nos visites et de nos activités super sympas, il y a toute l'organisation du voyage à prévoir. Ca nous occupe beaucoup et il faut attendre que les enfants soient couchés pour s'y mettre efficacement. Nous nous transformons en agence de voyage... En général, on prévoit les activités du lendemain, les logements et l'itinéraire pour les jours à venir (couchsurfing ou booking) et on organise aussi les grandes étapes futures afin de trouver les meilleurs tarifs d'avion. 
Le voyage, c'est aussi faire preuve d'une grande capacité d'adaptation. A chaque fois qu'on arrive dans un nouvel endroit, il faut se mettre à la page : peut-on boire l'eau du robinet, peut-on jeter le papier aux toilettes, quelles sont les prises électriques, quel est le taux de conversion, comment prendre le bus, peut-on marchander, quel est le prix d'une bouteille d'eau, etc. Ca change en fonction des pays, des villes, des hotels. Et il ne fait pas oublier de l'enseigner à Alix à chaque fois...
Les étapes où l'on reste plus de 2 jours nous permettent de nous sentir à l'aise. Nous essayons de trouver un compromis entre les points d'intérêt, les hébergements disponibles, le temps passé avec nos hôtes (plutôt les week-end), les possibilités de transport...
Au final, notre voyage est bien rempli et on n'a pas encore trouvé beaucoup de temps pour beaucoup se documenter sur l'histoire ou même regarder la télé...

mercredi 24 septembre 2014

Shanghai

Fin de notre périple chinois à Shanghai, 3ème mégalopole du monde, et ville extrèmement cosmopolite (plusieurs millions d'étrangers y vivent). C'est d'ailleurs, chez un expatrié que nous sommes hébergé. Junichi, un japonais, la trentaine, nous ouvre les portes de son appartement dans un quartier calme de la ville. On pourrait se croire à Paris ici, tant l'organisation de la ville ne semble pas très différente. Jun nous donne sa vision de la Chine et nous parle des différences avec le Japon. Très instructif!
Hormis la chasse aux poux, nous avons eu une journée de survol de la ville avec le bus touristique. Le Bund, où se succèdent les buildings 19ème et 20ème siècle, fait face à la rive de l'ile de Pudong, construite début 2000. Sylvie et Alix se payent le plaisir de monter au 100ème étage du World Financial Building, 460m de haut, soit 100m de plus que l'Empire State Building de New-York, avec une vue vertigineuse sur la ville. Les promenades dans cette ville très moderne (nous avons même pris le train magnétique qui va à 430km/h!) tranchent avec nos autres expériences chinoises...






Suzhou

La ville de Suzhou a attiré notre attention pour ses canaux qui en font une sorte de Venise orientale. Le centre ville, somme toute assez grand à parcourir offre difficilement l'accès aux canaux, mais est assez agréable car les bâtiments possèdent 1 ou 2 étages maxi et font une ville horizontale plus que verticale... Suzhou offre aux visiteurs un trésor mondial, en l'occurrence de somptueux jardins chinois entretenus et designés depuis des siècles. L'art du jardin oriental, qui reproduit les éléments naturels en taille miniature se révèle petit à petit à nous. Nous avons d'agréables promenades entre rivières, lac,  lotus, montagnes, petits ponts, etc.




Hangzhou

On a rajouté la ville d'Hangzhou sur notre parcours car on a eu une sympathique invitation de couchsurfing. Zhegang, jeune homme vivant encore chez ses parents, jeunes retraités, nous ceuille au terminal de bus. Et nous passons 2 jours extrêmement intéressants. La Maman nous prépare d'excellent repas chinois, avec nombres d'ingrédients inconnus, ou alors cuisinés de manière nouvelle. Le papa, prof de Kung Fu et dessinateur n'a qu'une envie : faire nos croquis.
Nous sommes immergé au coeur d'une famille normale chinoise et passons un bon moment.
Pour la ville même (qui est la 77ème au classement mondial, avec 5,6 millions d'habitants!), notre visite se concentre sur le lac à l'ouest. Classé à l'unesco, il est dessiné sur les billets de 1 yuan, et est réellement d'une beauté apaisante avec de nombreux lotus. Des barques voguent doucement et le soir venu, un spectacle de fontaines illuminées nous réjouit les pupilles.






dimanche 21 septembre 2014

Attitudes chinoises

Le chinois est ... déroutant...
Nous avons eu quelques bonnes expériences mais tellement de mauvaises que notre ressenti est carrément négatif sur la façon d'être des chinois. Bien entendu, il est fort probable que les chinois rencontrés lors de nos déplacements ne représentent pas la crème de la crème. Car nos expériences de couchsurfing sont rassurantes, il y a des chinois adorables !Et puis c'est sûr il y a des c.. partout, alors comme en Chine il y a beaucoup de monde, on a plus de chance d'en trouver ! 

Règles de non savoir vivre du chinois : 
- l'accueil aboiement. Non non, il ne hurle pas parce qu'il est en colère, c'est juste une façon de parler (pour être bien sûr qu'on l'entende ?). Ça nous a valu une arrivée peu agréable à Pingyao et pour notre croisière sur la Yangsi. 
- la prise en charge brutale. On se rassure comme on peut en se disant que prendre quelqu'un par le bras pour le forcer à s'asseoir ça ne veut pas dire "toi surtout ne bouge pas", mais "t'inquiète, on va s'en occuper". (Ou pas..., enfin on sait pas...). Et secouer sa main vers le bas sans nous regarder : ça ne veut pas dire "tais toi je ne veux pas avoir à faire avec toi", mais "oui oui, tout va bien, attend". Scènes assez courantes dans les bus, lorsque l'on a demandé notre chemin, pourquoi on nous prenait nos passeports, s'il fallait descendre là, etc... Au final on est souvent surpris car du coup l'aide apportée dépasse notre attente...
- les crachats. Y' a des panneaux pour l'interdire dans les trains. Malheureusement pas dans les bus. 
- slurper sa soupe. Étape incontournable de tout repas. 
- le "non je ne veux pas être mêlé à tout ça". Coup classique, on s'approche de quelqu'un pour demander une info, la personne détourne la tête et cherche vite un cobaye, qui lui même baisse les yeux, mais se trouve bien obligé de nous parler... Il y a aussi ceux qui font carrément signe de la main que non, ils n'ont pas envie de s'occuper de nous. Parfois, la personne désignée trouve refuge dans son portable. Ça peut être salutaire quand le traducteur marche, mais ça peut être aussi cocasse quand la personne me montre du chinois...
- le rire. Très très déconcertant. Pour les chinois c'est souvent la marque d'une gêne. ( heu, tu crois pas qu'ils sont en train de se moquer de nous, plutôt ?). Par exemple quand on vient de faire 30mn de queue pour un taxi et qu'aucun ne veut nous emmener. Ou encore notre chauffeur de bus qui trouve très drôle de voir quelqu'un chercher sa roue dans le ravin. Ou quelqu'un qui manque d'écraser Nelly avec son scooter sur le trottoir . Mais bon à l'origine le rire, c'est une réaction naturelle du corps à une situation inattendue....
- le "pousse toi de là que je m'y mette". Courant pour prendre le train, ou dans les files d'attente. Mais ça m'est arrivé aussi alors que je regardais le paysage à une grande balustrade depuis quelques secondes : on m'a ordonné de me pousser car on voulait prendre une photo pile là où j'étais. 
- le "pousse toi" tout court. Par exemple parce que je gène pour la photo que l'on veut faire de ma fille ! 
- le forçage. Notamment pour les enfants. Forcées à être prises en photo, à être touchées. Mais ça peut être aussi forcé à s'asseoir dès qu'on arrive au restaurant. 
- le chacun pour soi. On sent que plus la situation se corse, plus l'aide qu'on pourrait attendre n'arrive pas. Et du coup c'est quand on en a le plus besoin que l'on n'est pas aidé. Par exemple, on nous laissera volontiers la place pour les enfants dans un bus vide, mais c'est beaucoup moins spontané dès que le bus est bondé. Dans les situations difficiles, la règle du chacun pour soi s'impose. 
- les enfants : des objets ? La propriété de tous ? En tout cas, on ne se gène pas pour les montrer du doigts, les tirer par le bras, attraper leur main pour qu'elle touche celle d'un autre enfant, leur caresser la tête, leur crier "hallo" dans les oreilles. Et les prendre en photo bien sûr. Ah, tout cela n'est pas méchant. Mais comment dire, c'est un peu ? ... Usant !!! 




Apprendre le langage des mains chinois

Quand on ne comprend pas la langue, on tente de parler avec les mains. Ben oui ça marche très bien en Italie !!  ... oui mais pas du tout en Chine. A croire que notre vocabulaire des mains n'est pas non plus le même. 
Voici quelques règles : 

Dictionnaire français/chinois
- le téléphone (3 doigts du milieu repliés, pouce vers le haut, petit doigt vers le bas) : on peut attendre longtemps pour appeler quelqu'un avec ça, ça veut juste dire "6". 
- faire le "1" : pouce levé : ça veut dire "très bien", mais votre interlocuteur ne sait toujours pas combien vous en voulez. 
- faire le "2" avec le pouce et l'index, ça surprend, parce que ça fait parfois beaucoup, vu qu'ici c'est le "8". 
- dire "non" avec l'index levé qui bouge de droite à gauche et de gauche à droite ça sert à rien. 

Dictionnaire chinois/français
Les faux amis : 
- l'index levé, ça ne veut pas dire "attention" ou "attendez", mais "1". (Et donc l'index levé qui s'agite, c'est un "1" qui bouge, donc ils peuvent continuer à prendre votre fille en photo...). 
- les deux index qui se croisent : ça ne veut pas dire "stop" ou "barré", ça veut dire "10" (yuans), et donc c'est le moment de sortir ses sous. 
- pouce, index et majeur rassemblés, les autres repliés, ça ne veut pas dire que l'on attend de l'argent, mais "7".  
- main qui bouge de gauche à droite et de droite à gauche avec la base de la main fixe, ça n'est pas un petit coucou discret, mais "non". Parfois on se fait piéger (elle dit bonjour où c'est juste pas possible ?)

Bon on notera quand même l'aspect pratique des nombres qui peuvent être fait avec une seule main. 


Ah et puis sur les photos on fait le "V"

C'est la rentrée pour nous aussi. ....

Comme des parents normaux, nous sommes confrontés à un problème sanitaire que de nombreux parents peuvent observer avec l'école... Les poux!
Nous sommes tous les 4 touchés et nous passons un certain temps à lutter... On recherche les conseils pratiques sur internet. A la pharmacie, on a essayé de nous vendre un baume pour le coude pour s'attaquer au problème... Nous avons finalement acheté quelques litres de vinaigre (alimentaire de luxe !) et shampooiné tout le monde.
Notre séjour à Shanghai a été l'occasion d'un épouillage intense, pas forcément apprécié par les enfants...


mardi 16 septembre 2014

Les merveilles de l'Anhui

Nous nous sommes retrouvé un peu par hasard à Tunxi, dans le sud de l'Anhui. Au départ, nous voulions visiter les montagnes jaunes (Huangshan), et face à la difficulté de le faire avec les enfants, nous nous sommes rabattu sur des sites touristiques plus modestes, mais forts intéressants.
En particulier, le village de Hongcun, classé à l'Unesco. Magnifique ancien village avec un réseau de petits canaux irrigant tout le village. Bien que touristique, le site a vraiment du charme. C'est aussi l'occasion de traverser la campagne chinoise avec ses champs et ses travailleurs. Une vraie bouffée d'oxygène.
Nous avons aussi visité les montagnes sacrées taoistes de Qi Yun Shan. Beaucoup plus modestes que Huang Shan, elles offrent néanmoins de beaux points de vue, et un petit village perché. Une bonne balade, tout en escaliers, où on a pu observer que l'endurance des filles s'améliore nettement.










Une croisière pas comme les autres

On en avait fait l'épine dorsale de notre programme en Chine. La croisière sur la rivière Yangtzi nous a plu, tout en étant assez déconcertante. Un bateau de standard touristique chinois, très décrépi, une cabine à l'avant du bateau après quelques négociations de prix, ou la baie vitrée sert de vitrines pour les autres touristes, avec nous dedans comme attraction principale, les plus beaux paysages de la rivière sous la pluie, une rivière fortement industrialisée... On reste quand même heureux d'avoir passé 2 jours à voguer paisiblement sur l'eau, en faisant un break des villes, bus, trains, foules...
On a vu des très belles gorges, réduites de nos jours depuis la construction de l'un des plus gros barrages du monde, des dizaines de ponts reliant les 2 rives, montrant bien le génie civil chinois, et des centaines de bateaux transportant toutes sortes de matériaux de construction.






samedi 13 septembre 2014

Pauvre Nelly

La Chine a été le théâtre de plusieurs coups durs pour nous et l'un d'eux s'est produit à Pingyao. En effet, dans le stress des groupes serrés de touristes chinois, appareils photo braqués sur nous, j'ai tiré un peu violemment Nelly par le bras et, immédiatement, j'ai senti qu'il s'était passe quelque chose... Le bras qui pend et l'enfant qui pleure dès qu'on lui touche... Et nous découvrons ce qu'est une pronation douloureuse, diagnostic établi à la fois par le médecin de IMA, ainsi que par le pédiatre de Nelly... Mais pas par le médecin vu en clinique à Pingyao, qui a néanmoins prescrit des radios permettant d'exclure toute fracture.
Bref, un coup de youtube pour voir les vidéo de la manipulation très simple à réaliser pour tout remettre en place. Par miracle, ça marche. Ouf! Au bout de 2 jours, l'appréhenseion de la douleur passée pour Nelly, tout refonctionne comme avant.
Pour nous, c'est le soulagement après l'immense stress vécu à la clinique et l'impuissance face à la blessure.


Les bébés chinois

- un bébé chinois qui pleure c'est forcément parce qu'il a faim. C'est pourquoi on nous a donné beaucoup de nourriture pour nos enfants... 
Le summum c'est dans le train, le responsable du wagon qui a tenu a réveiller notre voisin pour traduire sa demande de nourrir nos enfants. 
- un bébé chinois s'enrhume par 30°c. On s'est retrouvé à prendre des pulls parce qu'on nous avait désigné les petits bras nus de Nelly avec une mine inquiète. "Ah bon il fait froid dehors ? " "oui oui ! " . On sort, et on revient vite poser nos pulls, déjà qu'on transpire en tee-shirt. 
- un bébé chinois fait pipi dans son pantalon troué. Donc le choix des couches grande taille est limité. D'ailleurs au rayon couche, je suis un peu perdue : "ah mais non, ça c'est des couches pour garçons" . Ah bon ? Ah oui elles sont bleues. 
- un bébé chinois ne sait pas manger tout seul avant 3 ou 4 ans. Nelly qui se régale de riz épate tout le monde. Faut dire, les baguettes, c'est pas toujours pratique...
- un bébé chinois est rare. On n'en a finalement pas croisé beaucoup. La politique de l'enfant unique est encore d'actualité (il faut payer pour avoir un deuxième enfant). Cependant, elle s'assouplit vu le déséquilibre des générations (surpopulation vieillissante, et jeune génération limitée depuis 1979). Les enfants uniques ont le droit d'avoir deux enfants. Bref, avec deux enfants, nous faisons figure d'exception. Et alors si je me balade seule avec les deux ou que je les surveille au parc ! (" tu vas y arriver ?"). 
En tout cas les quelques enfants chinois sont plutôt calmes. 


jeudi 11 septembre 2014

Couchsurfing à Chongqing

Après notre cauchemardesque voyage en train, nous arrivons à Chongqing chez Anna et Tim, un jeune couple de chinois qui nous reçoit dans son appartement du 23ème étage. Et pour nous, c'est une vraie bouffée d'oxygène. Sans se prendre la tête, on se repose, on fait quelques balades dans la ville tous ensemble, on va au restaurant et on joue même au badminton. Le badminton en Chine, c'est une grande salle de sport avec 12-15 terrains mini, qui sont loués à l'heure et 4 ou 5 boutiques d'équipements de badminton. Ca change de la France! On se lève tard, ce qui nous permet de récupérer, et les filles se sentent instantanément bien. Comme souvent en couchsurfing, elles prennent très positivement ces nouvelles amitiés. On est plus détendu et on a un peu plus de lest aussi. Elles sont souvent très calin avec nos hôtes, qui sont aux anges. C'est avec grande émotion qu'on quitte Anna et Tim, qui ont préféré consacrer le mid autumn festival (1 jour férié quand même!)* avec nous plutôt qu'en famille! Ca va être difficile de devoir à nouveau se débrouiller par nous même.
Sinon, Chongqing, c'est l'une des 50 villes les plus peuplées de la planète! Mais, comme c'est au coeur des montagnes, ça construit à la verticale. C'est impressionnant! En plus, comme c'est traversé par 2 rivières, ça donne un peu une impression de New-York. On ressent beaucoup la pollution et la chaleur. Ici, il fait 30°C. C'est plutôt frais! L'été le plus froid depuis 40 ans. En effet, d'habitude, c'est 40°C pour tout le mois d'août...
* surtout quand on sait qu'ils souvent que 2 semaines de vacances par an !