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dimanche 20 août 2023

Derniers instants au Laos, premiers moments au Vietnam

Apres quelques incertitudes sur la possibilité de remonter la rivière Ou, nous sommes finalement rassurés. Le départ aura bien lieu et sans avoir à payer plus cher. De toutes manières,  on n'avait plus d'argent... Au fil de l'eau, on découvre villages et cultures. En amont du barrage,  dépassent de l'eau de nombreuses cimes d'arbres morts.
L'arrivée au crépuscule à Muang Khua est agréable.  Finis bruit et vibrations.  La petite ville est paisible. On trouve aisément une guesthouse et notre dernier resto sera un barbecue lao gargantuesque. 
A priori, tous les passagers étrangers du bateau ont le même plan que nous et prévoient d'aller au Vietnam. C'est bien rodé,  un minivan nous attendra dans le centre à 7h. Juste le temps d'enfiler un petit-déjeuner après le réveil à 6h par les hauts parleurs du temple, qui semblent donner d'un coup à toute la ville. 
Dernier coup de stress, le distributeur de billets est en panne et je dois faire un petit détour pour pouvoir retirer le montant du trajet.
Le chemin pour le Vietnam est une belle route de montagne peu empruntée qui serpente dans les nuages. Les 2 postes frontière sont de part et d'autres d'un col. C'est assez calme. On a l'impression de réveiller le personnel vietnamien. Dès la frontière passée sans encombres, on retombe sur l'efficacité du Vietnam : carte sim achetée et derniers Kips échangés en moins de 2 minutes. 
On redescend vers Dien Bien Phu. Comme souvent, des gares de bus modernes sont construites en périphérie des villes. Elles présentent le défaut d'avoir peu de passage aux heures creuses et manquent de personnel pour nous renseigner. Chauffeurs de taxi et de bus tentent de nous renseigner,  mais ils ne disposent pas de toutes les informations, peut-être seulement parce qu'ils veulent nous vendre leurs services. Comme nous cherchons à sortir du chemin classique des touristes, on peine à être compris sur nos intentions. Au guichet, on est confronté aux mêmes problèmes qu'on a vécu en Chine. Les employés refusent de nous aider alors qu'il s'agit des seuls qui peuvent disposer de l'information complète que nous recherchons. Nous sommes démunis.  On finit par se laisser convaincre par un chauffeur bienveillant qui propose de nous emmener à Son La, à 4h de là, en passant plusieurs cols de montagne.
Son La n'est pas visitée par des occidentaux.  Cela se ressent assez vite. On nous salue, on nous sourit dans la rue et on nous accoste pour savoir d'où l'on vient.  On passe une bonne soirée dans cette ville qui offre une image authentique. Cela ressemble à chez nous: salles de fitness, cinéma et centres commerciaux. Mais pas complètement,  on découvre du chien vendu au marché.  Beurk! On n'en mangera pas, même si notre expérience du soir ne s'est pas avérée très concluante. Le personnel du resto de rue a essayé de nous expliquer comment il fallait manger. C'est adorable.
A notre hôtel, à nouveau difficile de disposer des horaires de bus. On se rendra donc à la gare de bus le lendemain, dans l'espoir de choper un des nombreux bus pour Hanoi, qui nous rapprochera de notre prochaine étape. On finira dans un sleeping bus de luxe comme on en rêvait.  C'est juste qu'il circule de jour et s'averera rouler à 30km/h! On mettra 6h pour 170km... ça occupe bien une journée de pluie, a observer par la fenêtre les montagnes vietnamiennes couvertes de nuages.

vendredi 18 août 2023

En remontant la Nam Ou

La fin du séjour au Laos consiste en une expédition pointant vers le Nord afin de remonter la rivière Ou (Nam Ou), entre Nong Khiaw et Muang Khua. On s'arrête dans deux villages où le temps s'écoule autrement. On ne se lasse pas de voir défiler son flot marron au milieu de ces montagnes de forêt vierge et de ces flancs à pic en karst. Les pêcheurs remontent leurs filets, les poulets courent dans les rues en terre battue. Les villages ont un peu des allures de la BD Obelix et compagnie, lorsque tout le village gaulois est corrompu par l'appât du gain. Ici, on alterne entre une guesthouse,un resto et un comptoir qui propose des excursions. Ca reste paisible et le touriste n'est pas harcelé.  A Muang Ngoi Neua, on est tellement peu nombreux qu'on a l'impression que tout le monde sait qu'on est là. 
La rivière se remonte en bateau tranquillement. Et le périple s'achèvera sur plus de 5h d'une traite, en passant un barrage hydroélectrique quand même. Le Laos a misé sur la production d'électricité du fait de ses nombreuses rivières et du fort débit.  On le comprend.  Ils ont aussi interdit l'exploitation forestière,  ce qui laisse la chance d'observer un pays très vert. 
A chaque village, de petites balades qui grimpent bien permettent d'observer les méandres de la rivière pour offrir des points de vue spectaculaires. Nous jouissons de l'un des moments les plus calmes et reposants du voyage. 
Scène cocasse au détour de notre balade à Sopchem : tout à coup apparaissent une quinzaine de parapluies dans les fourrés, avec, à l’abri du soleil, une personne accroupie en dessous avec son smartphone. On comprend rapidement que c’est le seul endroit au alentours du village que l’on capte internet et que les gens on prévu de rester là un moment. Pour tchater, regarder des vidéos ou des clips. L’électricité n’était pas là y a 15 ans - les coupures sont encore régulières - et internet est arrivé y a 5 ans. Ça doit changer pas mal de chose dans les habitudes des habitants. Par exemple, on apprend que jusqu’en 2006, au Laos, on ne pouvait produire que de la musique traditionnelle. Mais devant le constat que la population écoutait de la pop thaïlandaise, cette interdiction a sauté et les laotiens peuvent maintenant composer leur propre pop. 
Souvent au restaurant, on ne fait la cuisine que pour nous. Il faut être très patient. Les plats sont livrés au compte-gouttes. C'est le signe d'une cuisine faite sur le moment. On accompagne presque toujours d'un fruit shake (banane, citron, papaye, mangue, ananas, fruit de la passion,...) en fonction de ce qu'ils ont. Nous faisons d'interminables parties de cartes accrochées en attendant nos plats, souvent savoureux. 

lundi 14 août 2023

Anniversaire éléphant

 Comme presque tous les ans, Alix passe son anniversaire en voyage. Luang Prabang nous permet de disposer de suffisamment de confort et d’option pour que la journée soit spéciale. Même si le temps est pluvieux, nous avons flâné dans les rues, mais malheureusement la mode locale n’est pas du goût d’Alix. Rien à acheter , si ce n’est tant bien que mal une paire de tongs. De toutes manières il fallait renouveler. 

Nelly a fait son petit cadeau, marchandé il y a quelques semaines sur les marchés à touristes au Vietnam. 

Pour le goûter, une part de gâteau au chocolat. Miam.

Et le soir, elle rêvait de sushis. Nous faisons donc une petite entrave à la cuisine locale. On trouve presque de tout dans cette ville.


Pour le cadeau, quelques jours après, aux pays du million d’éléphants (ancien nom du Laos), il nous semblait intéressant de renouveler l’expérience qu’on avait vécu en Thaïlande. Elles n’ont que peu de souvenir (peut-être quelques flashes) de notre balade à dos d’éléphant. A Luang Prabang, il y a différentes possibilités. La condition des animaux semble être au coeur des débats. Bien, pas bien, différents arguments sont avancés entre les camps et les ONG. Nous avons opté pour quelque chose de très proche de ce qu’on avait fait: une balade à nu, directement sur le cou de l’éléphant avec seul le mahout pour accompagner. Au son de sa voix, l’éléphant se déplace doucement. Chacun un éléphant avec qui on a fait connaissance en lui donnant quelques bananes. On peut observer sa trompe qui aspire la nourriture pour la porter à la bouche. A certains moments, le mahout nous laisse tout seul dessus. Lui guide en marchant à côté. C’est très souple. Le moment est émouvant et se passe de commentaires. Sylvie préfère tout de même le mahout avec elle, pour chasser les moucherons.

On finit par un bain dans le Mekong. Alix est un peu dégoûtée car l’éléphant devant elle, celui de Papa, fait ses besoins juste à l’entrée du bain. Bon, ce n’est pas comme si le Mekong était propre à la base…

Le midi, nous avons un déjeuner sur place. Un éléphanteau de 3,5 ans vient s’amuser parmi nous. Il chope des bananes aux mains des touristes. Il semble plein d’entrain. On voit qu’il préfère les bananes mûres. Il rechigne les bananes vertes. C’est un petit moment de plaisir supplémentaire. Ce moment extraordinaire restera longtemps dans les mémoires.

dimanche 13 août 2023

Luang Prabang: ville religieuse

Rares sont les endroits qui bénéficient de 2 posts ! Étant donné qu'on sera resté ici au moins une semaine, on aura pu voir la ville sous différents aspects. Luang Prabang dispose d'environ 400 temples peuplés de moines (les 2 épaules couvertes) ou novices (1 épaule couverte). Cela en fait quelques milliers. 
Au Laos, les temples ressemblent à ce qu'on peut voir en Thaïlande, mais pas au Vietnam. Ils sont peints de couleurs très vives, utilisant le jaune d'or, mais aussi beaucoup de bleu et rouge. On trouve un abri pour un tambour, un pour un gong. Un temple principal avec des représentations de Bouddha,  dans différentes postures. Elles ont des significations différentes. On trouve parfois un moine en méditation. Des sortes de bâtons en bambou dans un pot que l'on secoue permettent de prédire l'avenir. On essaye de traduire une petite feuille correspondant à notre numéro en utilisant Google Lens. C’est assez farfelu la traduction obtenue. 



Parfois, on tombe sur de très belles fresques murales relatant la vie du Bouddha. Et ici, il semble exceller dans les fresques à base de morceaux de verre colorés.



Luang Prabang est très célèbre maintenant pour observer le rituel de l'offrande aux moines tôt le matin (5h30). Les laos s'habillent bien et font des dons de sticky rice (riz gluant),argent ou friandises, assis ou à genoux au bord de la route. Les moines défilent dans un ordre hiérarchique avec une sorte de grand bol en bandoulière. A Luang Prabang, c'est particulièrement impressionnant (et photogénique) car il y a de très nombreux moines. Néanmoins,  l'industrie du tourisme s'est emparé de l’affaire et les locaux sont remplacés par des touristes à qui l’ont vend du sticky rice et des friandises pour qu’ils le donnent eux-mêmes aux moines. Les prix de vente sont contrôlés et des consignes sur la conduite à tenir sont données aux touristes. Mais cela devient une sorte de foire. D’autant plus que les moines, à peine fini de faire leur tournée, font aussi une donation aux pauvres qui attendent au coin de la rue suivante. La tradition reste néanmoins réelle, mais elle semble dévoyée ici, et finalement semble manquer d’authenticité. Nous n’avons fait qu’observer la situation et n’avons tout de même pas pu résister à quelques photos…
Ensuite, on va se recoucher à l’hôtel, comme si tout ceci n’était qu’un rêve…





samedi 12 août 2023

Luang Prabang: escale délicieuse

 La ville de Luang Prabang est la plus connue du Laos. Passage obligé de tout touriste, et même but ultime (voire unique) d’une visite dans ce pays. On comprend assez vite pourquoi. Le centre ville est semi-piétonnier, une grande zone protégée de maisons coloniales retapées, affichant poutres, frises, balcons en bois peints de couleurs foncées. Au milieu de cette zone , de nombreux temples habités par des moines en orange et une épaisse végétation qui permet de respirer. Pour nous la chaleur n’était pas étouffante, à cause de la pluie. Mais quand enfin le Soleil a pu percer, on ressent beaucoup plus la chaleur.







Alors évidemment, la ville est sillonnée de touristes occidentaux et asiatiques dans tous les sens. Mais les Laos qui y vivent sont bien présents, même s’ils sont quasiment tous dévoués à l’industrie touristique: guesthouse, loueur de scooters, restaurants, laundry, boutiques plus ou moins chic et vendeur dans les marchés. La plupart du temps, ils vivent dans leur échoppe ou à proximité. On ne voit pas les proprios qui eux doivent se frotter les mains bien à l’extérieur de la ville… Malgré cette industrie touristique omniprésente, la halte ici est agréable. On se laisse tenter par l’une des nombreuses activités proposées. On a opté pour les chutes d’eau de Kuang Si, débordantes tellement il a plu ces derniers jours, mais aussi pour de la tyrolienne pour Alix. Il est aisé de louer un scooter pour se promener dans les alentours. 



On a pu assister à un spectacle de danse culturelle: une reconstitution d’une scène du Ramayana. 



Nous sommes allé déguster quelques mets locaux au fameux restaurant Tamarind. D’autres spécialités se sont révélées à nous comme le barbecue lao. 


Il est facile de rester une semaine ici. Cela ne manque pas d’offre. Notre pause aura été plus longue que prévue car Nelly n’est pas en forme et nous avons du consulter un médecin. La clinique est d’un assez bon niveau, étant donné qu’il y a pas mal d’étrangers ici. Nous sommes assez rassuré par la consultation avec le pédiatre qui parle parfaitement bien anglais. On a exclus le risque de palu et de dingue en faisant une prise de sang. Nous attendons donc que l’état s’améliore, en alternant tous les trois au chevet de Nelly, pour qui ce n’est pas amusant de passer ses journées au lit.

Le Mékong est au bout de notre rue et continue de nous accompagner pour ce voyage. Une grande histoire entre lui et nous. Nous l’avons traversé de nombreuses fois pour visiter l’une ou l’autre de ses rives. Ici encore à Luang Prabang, c’est envoutant de prendre le bac pour observer la ville de plus loin.