La rivière se remonte en bateau tranquillement. Et le périple s'achèvera sur plus de 5h d'une traite, en passant un barrage hydroélectrique quand même. Le Laos a misé sur la production d'électricité du fait de ses nombreuses rivières et du fort débit. On le comprend. Ils ont aussi interdit l'exploitation forestière, ce qui laisse la chance d'observer un pays très vert.
A chaque village, de petites balades qui grimpent bien permettent d'observer les méandres de la rivière pour offrir des points de vue spectaculaires. Nous jouissons de l'un des moments les plus calmes et reposants du voyage.
Scène cocasse au détour de notre balade à Sopchem : tout à coup apparaissent une quinzaine de parapluies dans les fourrés, avec, à l’abri du soleil, une personne accroupie en dessous avec son smartphone. On comprend rapidement que c’est le seul endroit au alentours du village que l’on capte internet et que les gens on prévu de rester là un moment. Pour tchater, regarder des vidéos ou des clips. L’électricité n’était pas là y a 15 ans - les coupures sont encore régulières - et internet est arrivé y a 5 ans. Ça doit changer pas mal de chose dans les habitudes des habitants. Par exemple, on apprend que jusqu’en 2006, au Laos, on ne pouvait produire que de la musique traditionnelle. Mais devant le constat que la population écoutait de la pop thaïlandaise, cette interdiction a sauté et les laotiens peuvent maintenant composer leur propre pop.
Souvent au restaurant, on ne fait la cuisine que pour nous. Il faut être très patient. Les plats sont livrés au compte-gouttes. C'est le signe d'une cuisine faite sur le moment. On accompagne presque toujours d'un fruit shake (banane, citron, papaye, mangue, ananas, fruit de la passion,...) en fonction de ce qu'ils ont. Nous faisons d'interminables parties de cartes accrochées en attendant nos plats, souvent savoureux.
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