Le coeur de Voh

Aujourd'hui, on a pu observer l'un des phénomènes naturels les plus connus au monde. En effet, tout le monde en France connaît le coeur de Voh, sans en connaître ni son nom, ni son emplacement. Par contre, tout le monde connaît l'auteur de l'une des photos les plus connues de France : Yann Arthus-Bertrand! Avez-vous deviné?

Il s'agit, en effet, du coeur dans la mangrove calédonienne qui a servi à des millions de couvertures du livre "la Terre vie du ciel", ainsi qu'à quantité d'objets (calendriers, calepins, posters, mugs et je ne sais quoi). Phénomène lié au hasard de l'implantation de 2 espèces d'arbres différentes dans la mangrove. Le contraste des couleurs offre la forme tout à fait originale.

Bien évidemment, on ne le voit pas comme dans la photo de YAB, mais il est reconnaissable du haut de la montagne environnante, offrant, elle-même, une très belle vue sur la barrière de corail et les nombreuses nuances de bleu de l'eau. C'est quand même sympa de se dire "j'y étais".

Rien que pour vos yeux

Difficile de résister à publier d'autres photos d'Ouvéa. Alors pour vous prouver qu'en avril, on peut se découvrir d'un fil...

Et un petit requin en prime:

Ça c'est un tout petit (1metre), vu au nord de l'île, à la  "nursery" aux requins. Tous les petits poissons autour rassurent sur le fait qu'ils sont bien nourris. Mais je ne suis pas sereine quand je traverse ici avec de l'eau jusqu'au cou ...

Au sud de l'ile, une petite sortie PMT (palme masque tuba) m'a réservé une petite frayeur : 2 requins adultes (2 metres et 1,5 metre) tapis au fond de l'eau, à 3-4 metres en dessous de moi. "Là aussi ils sont bien nourris". Heu oui mais bon je ne vais pas trop trainer quand même. Je passe une première fois sans vraiment les voir, puis intriguée y retourne, réalise, m'en vais vite, et puis reviens, les observe, et me félicite de ne pas avoir gratté mes boutons de moustiques jusqu'au sang. 

Qui nous suit?

Ou plutôt, qui nous commente?

On se doit de faire honneur à notre formation professionnelle et, comme vous le savez, un statisticien fait des stats sur tout et n'importe quoi... On a donc comptabilisé les commentaires sur le blog. Ca ne sert pas à grand chose, si ce n'est que nous donner l'occasion de remercier tous ceux qui nous en ont laissé (44 !). Ca nous fait très plaisir de vous lire et de voir vos réactions.

Le top 5 des commentateurs est le suivant:

1. La cousine Audrey

2. Les parents de Ben

3. Guillaume T. (qui a mené longtemps mais s'est ramolli ces derniers mois)

Les 3 premiers se tiennent dans un mouchoir de poche. Les suivants sont très loin.

4. Ma collègue Caroline

5. Hélène et Thomas

On n'a malheureusement pas pu identifier la source de 3 commentaires. N'oubliez donc pas de signer.

Cela peut encore bouger! 

Ouvéa, c'est "casse pas la tête".

Pas vraiment facile d'organiser son séjour ici. Des dizaines d'appels pour organiser nos sorties et des tonnes de réponses évasives. D'ailleurs, Sylvie, tour opérateur aguerri, baisse les bras. "- Ah non mercredi c'est pas possible, mais jeudi c'est bon. - Bon ben jeudi alors !" Mercredi soir : "demain ? Ah non c'est pas possible". Même pour avoir du pain: "Oui parfois il fait la bringue le boulanger et il ne livre pas". 

Mais, il y a toujours des solutions à tout. Pour la voiture, par exemple, aucune location n'étant disponible sur l'île, on nous a trouvé quelqu'un prêt à louer la sienne. Et elle vaut le détour! Nuage de fumée en bonus. Enfin, ça dépanne bien.

Ouvéa, c'est aussi une tranche de vie Kanak

Quand on naît à Ouvéa, c'est difficile de vivre ailleurs! Cette île garde ses traditions et la vie s'écoule paisiblement dans un décor idyllique. On peut y observer les enfants revenir de l'école, puis rentrer en barque sur l'ile de Lékiny. L'habitat traditionnel reste la case avec une base en béton et les murs et toits en feuilles de cocotiers tressées. Les cimetières face au lagon. 

Pas de lycée, les jeunes vont (ou pas) sur Noumea, accessible seulement en avion ! "Mais ça les change la vie à Nouméa, ils reviennent et ils font des bêtises, pas facile de s'adapter quand on a connu que la vie ici". On imagine mal une vie en vase clos. Tout le monde se connait, se salue, l'ambiance est bonne. 

En direct d'Ouvéa

Maintenant, on a vraiment la sensation de faire partie d'une poignée de privilégiés. Ceux qui auront un jour eu l'occasion de séjourner à Ouvéa. Au milieu de l'océan Pacifique, cet atoll offre une plage de 30km de long et un immense lagon d'une sérénité profonde et dont la couleur de l'eau change en permanence selon la lumière offrant toutes les gammes de vert, bleu et gris clair. La trilogie Raie, Tortue et Requin est observable au Pont de Mouli, qui relie les 2 iles importantes de l'atoll. A l'oeil nu, on peut les voir passer sous le pont, tout en contemplant les couleurs splendides de l'eau. 

Très peu de touristes, en comparaison du reste du monde. On est hébergé dans une case sur la plage et on dort au doux bruits des vagues. Repas d'hôtes délicieux en bonus! Ce n'est pas loin d'être le paradis!

Anniversaire à l'autre bout du monde

Entre 2 îles paradisiaques (l'ile des Pins et Ouvéa), je fête mon anniversaire à Nouméa, dans une journée consacrée à l'organisation de la suite du voyage.

C'est un peu bizarre d'ailleurs. En effet, le jeu des fuseaux horaires et mon heure exacte en Martinique, soit 15h de décalage horaire avec la Nouvelle-Calédonie, font que je devrais fêter le 21 avril ici et non le 20... Mais bon, qu'importe. Mon anniversaire a été ponctué de plaisirs simples, mais tellement rares pour nous dans ce tour du monde: des patisseries (religieuse, mille feuilles, opéra, etc.) et une soirée ciné (La famille Bélier - non, non, je n'invente rien, comme mon signe zodiacal). 

J'ai pu savouré quelques délices d'une bonne pâtisserie de Nouméa et souffler en famille les bougies. Et grâce à Joël, qui a gardé un oeil sur les enfants et nous a procuré des places de ciné, nous avons pu faire une sortie en amoureux.

Que demander de plus?

Ah si, j'oubliais. Je ne suis pas à plaindre. Mon cadeau a été consommé il y a 2 jours, avec une sortie bateau dans le lagon de l'ile des Pins. Merveilleux!

Bon anniversaire Benjamin !

Alors? C'est le paradis?

Joël nous avait dit : "Ah oui je commence à comprendre votre rythme. Effectivement peut-être qu'il vous faut 5 jours pour l'ile des pins". Nous prenons le temps ici. Des plages de rêve, peu de monde. On nous a déposé sur un petit ilot de sable au milieu du pacifique... Bon allez quelques photos seront plus parlantes... Et sous l'eau c'était pas mal non plus ! Ça va faire parti du top 10 du voyage, c'est sûr. 

Coincés !

On ne le savait pas, mais à marée haute ça ne passe plus. Nous sommes un peu lents avec les filles, alors quand on quitte la plage, il n'y a plus personne. Et le passage à sec s'est maintenant transformé en rivière... Les filles sur le dos, et de l'eau jusqu'aux cuisses.

Avant 

Après

La compote ! La compote !

Depuis le début du voyage, on tente de maintenir le fameux "goûter" à 16h pile.

Belote sur ile de rêve

A l'ile des Pins, Sylvie nous a dégoté l'hébergement qu'il nous fallait. Parfait pour s'imprégner de la culture kanak, nous sommes accueillis dans un gite/table d'hôtes tenus par des Kanaks. Chez Jacques et Rose-Marie, 3 cases pour accueillir, deux chambres sous un toit de taule, des jeux pour enfants, et surtout une ambiance tout sourire. Bon après faut pas s'attendre à ce que tout soit parfait : Jérôme est venu nous chercher au bateau en retard, après que tout le monde soit parti, et nous dit "tiens c'est bizarre y'a pas grand monde aujourd'hui !". 

Ici, on entend le bruit des vagues. Et quelques scooters ou voitures. "Avec le bruit qu'il fait, on sait qui c'est". Bref tout le monde se connait. Nous sommes vite invités aux soirées belote entre hôtes, amis de la famille et vacanciers. Comment ça se passe ici ? "On fait tomber une carte sous la table, on reprend celle du pli d'avant, comme ça discret, faut faire vite, et si on t'a vu, alors c'est la bagarre, parce qu'on joue l'argent". 

Les enfants sont ravis. Ce sont les vacances scolaires cette semaine. Des enfants de Nouméa en vacances et ceux hébergés par la famille aussi. Plein d'énergie à dépenser pour jouer à cache-cache, au trampoline et courir dans le jardin. Ici ils recueillent des enfants qui font face à des difficultés familiales. Quelle famille extraordinaire!

Notre pied à terre à Nouméa

Avec des croissants au petit déjeuner, Joël nous gâte. Avec Annie, il nous fait goûter des produits locaux (le bami, les yahourts à la vanille, les avocats, la bière au citron, le porc caramélisé, ...) ou tente de nous rappeler la France (crêpes, saucisses de Toulouse, brie, ...). Nous voilà choyés et ravis de faire la connaissance de notre "lointaine" famille.

Nouméa : centre Tjibaou

Nous avons pris doucement le rythme des tropiques et n'avons pas forcément visité Nouméa intensivement. Bon, il faut dire que la pluie nous a bien freiné.

Cependant, la visite du centre culturel Jean-Marie Tjibaou est vraiment intéressante. Beau design des bâtiments offrant une interprétation moderne des cases kanaks. Un sentier kanak présentant les végétaux principaux de l'ile et leur importance pour la communauté. Des expositions vraiment chouettes, dont une expo temporaire de photos et explications présentant les principaux événements de la vie kanake (naissance, mariage, sépulture). Une belle introduction à la culture locale.

Peines

A l'autre bout du monde, nous avons une pensée pour nos proches qui traversent des moments douloureux et nous partageons leur peine.

Benjamin a perdu un oncle la semaine dernière. On pense à Audrey et Maud, ses cousines, et leurs familles.

Nous avons aussi perdu un ami, Nicolas, il y a peu. On pense particulièrement à Mélanie.

Ils sont partis bien trop tôt. Nous ressentons la frustration d'être loin de ceux qu'on aime et de ne pas pouvoir être présent.

On a envie de partager ce lien : 

http://curie.fr/actualites/ils-collectent-9000-euros-recherche-contre-glioblastome-006082

Casse-tête calédonien

Aujourd'hui, notre défi était de planifier notre séjour en Nouvelle Calédonie. Et il faut avouer que c'est dur ;o). Choisir où aller entre l'ile des Pins, Maré, Ouvéa et Lifou. Pffff.... Ben, elles font toutes rêver ces iles!

On a donc fait un petit tour à Nouméa pour estimer le coût du rêve... S'il est à peu près identique pour chacune, on ne peut clairement pas aller sur toutes. Faute de temps, bien sûr! Et puis, cette semaine, il y a préavis de grève à Air Calédonie. Ah! C'est embêtant. Et en Mai, il y a plein de ponts avec les jours fériés. Ah! Ca aussi, c'est embêtant!

Bref, on a choisi. On part à l'ile des Pins, dite la plus proche du paradis, cette semaine. Après, on s'envole pour Ouvéa. Et on finira les 2 dernières semaines par un tour de la grande ile. Prometteur tout ça. Espérons que le temps sera beau, car avec le passage de la dépression Solo depuis notre arrivée, on a notre dose de pluie pour un moment.

Bienvenue dans les iles !

Allez, on quitte le froid, on fait nos valises, et on va au soleil. Direction la Nouvelle Calédonie ! C'est un vrai retour en France ("eh, maman, j'ai compris tout ce qu'elle dit la dame !"). On se surprend en train d'essayer de déchiffrer l'anglais alors que tout est écrit en gros au dessus en français, et à dire "euh, bonjour, yes, thank you, merci". 

On n'a rien prévu, pas d'adresse à donner à l'immigration. Car ici, nous sommes superbement accueillis par Joël, un cousin qui vit ici depuis 37 ans. Avec Céline sa fille ils nous attendent à l'aéroport, si si avec le collier de fleurs ! Et nous voilà pris en charge, une voiture, chambre pour nous, un petit programme pour le mois ici, nous sommes comblés ! 

Premier aperçu des beautés de l'ile avec l'aquarium. Nous avons beau être passés par l'Australie, nous sommes ébahis. "Il est gros le poisson ! Ben oui c'est un requin !". Petit tour par la plage et un cocktail pour finir. Alerte au cyclone, on va être sous la pluie dimanche. Il fait quand même 25°C, ça va ! 

Typiquement néozélandais

- les activités à sensation partout. Pas un village sans son saut à l'élastique, son aérodrome pour un survol des environs, un jet boat pour un tour sur la rivière, ses hélicos qui tournent dans le ciel à se demander si Sarkozy est en visite dans le coin...

- des douches avec une poignée unique pour la température et le débit. Ce qui veut dire passage obligatoire par l'eau froide... D'autant qu'ici, c'est comme en Australie, il n'y a pas de tuyau flexible. Quand tu allumes, tu es arrosé direct!

- "awesome" !! (Prononcer "aossom"). Les néozélandais le disent tout le temps. Quand je fais une réservation de chambre, quand j'achète du pain, ... Bref tout est formidable ! Et parfois , on me dit carrément "nice girl", ça c'est quand j'ai pile la monnaie. 

- le lemon curd : c'est produit ici : la confiture avec DEJA le beurre dedans. C'est bon, on adore. 

- le rugby : des terrains et plein de gamins qui s'entrainent. 

- les bus remplis de backpackers pour visiter le pays. Plusieurs compagnies, dont Kiwi Experience, avec des bus verts bien flashy.

- le pavlova: meringue entourée de crème et de fruits frais.

- les moutons. Il y en a partout! Pour la viande (excellente) et la laine. 

- les forêts de sapins plantées sur les pentes des collines pour l'exploitation du bois. Ben oui! On ne peut rien exploiter d'autres sur les montagnes! 

Vous avez mangé du kiwi ? Quelle horreur !

Un peu perturbant au début, ici on nous a dit "lui c'est un vrai kiwi !". Car celà désigne les habitants de nouvelle zelande (ah ouf, je croyais à une blague et je ne voyais pas le rapport avec le fruit). Mais il ne faut pas dire "on a mange du kiwi", car on va vous répondre : " quoi, mais quelle horreur ! Ce pauvre petit animal est protégé ! " . Car oui, le kiwi est à l'origine un petit oiseau emblématique de la nouvelle zelande qui ne sait pas voler. Puis le nom a été donné aux habitants et seulement plus tard pour des raisons marketing au fruit. (Ah d'accord !). 

Hamilton

Dernière semaine en NZ très pluvieuse. Sur la route vers Auckland, nous faisons un stop à Hamilton, 5ème ville du pays. Ici, il faut passer par les jardins (gratuits!) qui présentent un ensemble de jardins thématiques recréant des univers totalement différents (japonais, chinois, indien, anglais, italien, moderniste américain, maori, etc.). Une agréable promenade qui vaut le coup d'un arrêt.