jeudi 20 août 2020

Montagne et mer en Italie

 On revient doucement en France par l'Italie avec 2 haltes.

On commence par traverser la région du Haut Adige et nous côtoyons les Dolomites. Nous plongeons dans le magnifique lac de Molveno, entouré par les pics rocheux si caractéristiques de cette région. La zone des lacs est très visitées et nous ne sommes pas seuls sur la plage. Dans l'eau par contre, il n'y a pas foule ;o).




A nouveau, beaucoup de difficultés pour trouver un camping. Même ceux loin des lacs sont pris d'assaut. Par chance, j'aperçois sur la route, un panneau Agritusimo avec le symbole d'une tente. Je donne un coup de volant. Ouh la la! Des ruelles étroites, on ne sait pas bien où l'on va. On s'arrête, on cherche sur google et on appelle. On nous dit qu'il reste une place sur les 5 emplacements disponibles! Youpi!!! Le lieu est magique, au pied des falaises, entre les vignes d'un côté et une oliveraie de l'autre. les duvets sont devenus inutiles. Il fait chaud ici. 

Nous sommes tellement bien que nous restons le matin pour quelques jeux de société avant de traverser l'Italie. On s'arrête aussi à la boutique pour ramener vins, huile d'olive et autres produits locaux.

En pleine journée, en milieu de semaine, on traverse l'Italie sans embûches, d'autant qu'avec l'ouverture du nouveau pont de Gênes, la circulation s'est nettement amélioré dans cette région.

Nous finissons les vacances par une douce soirée à Noli, sur la côte Ligure. Bain de mer dans une eau translucide au coucher du soleil, quelques parts de pizzas et foccacias dégustées sur la même plage. Et le point d'orgue, un cornet de glace qui fond presque instantanément tellement il fait chaud. Il n'y a pas à dire: les glaces en Italie, c'est le paradis. Des prix imbattables, une texture et des parfums à tomber. Décidément, on ne s'en lasse pas.


Dernière nuit au chaud dans un camping sur les hauteurs, sous la bonne odeur des aiguilles de pin. Le patrimoine italien est immense. Chaque village offre une magnifique église. Nous jouissons d'une halte à Cervo, village à flanc de colline avec une église qui domine la mer. On ne s'en lasse pas non plus.

Là-haut

 On s'est retrouvé par hasard (?!?) dans une vallée parfaite pour faire du parapente. Ca tombe bien, c'était le cadeau d'anniversaire prévu pour Sylvie, mais retardé à cause de l'opération en février. Je tente en vain de la convaincre que c'est une occasion inespérée d'en faire, que les paysages ici sont exceptionnels. Sylvie reste hésitante.

On part donc pour une petite rando de 2-3h en haut de la télécabine qui part presque de notre camping. 850m de dénivelé en 3 minutes, et nous voilà encore dans des points de vue sublimes. 

Ici, c'est le paradis du parapente. Ca donne envie de voler. Des dizaines d'aficionados décollent de là. Il y a ceux qui prennent les cours et pour lesquels c'est la première fois. Guidés par talkie-walkie, on angoisse presque pour eux qu'ils ne passent pas le première ligne de sapins. Mais ouf! tout se passe à merveille. Cela a l'air si facile. Il y a les pros qui sont déjà  leur 2ème montée en télécabine et qui ne perdent pas un instant pour repartir. Ils en feront jusqu'à 5 dans la journées. Nelly a les yeux qui brillent. Elle aimerait trop voler comme eux.

Et puis, il y a le stand en haut de la télécabine. Le slogan: "volez maintenant, marchez plus tard" (fly now, walk later). On peut essayer le siège de vol hyper confortable. Et il y a l'instructeur super cool qui rassure Sylvie en disant que même les handicapés peuvent le faire... Banco, un client supplémentaire!

Nelly rage de jalousie bien sûr. Alors, je lui dis que Maman a attendu 39 ans pour en faire et que pour que son cadeau soit exceptionnel, il faut qu'elle soit la seule à le faire. Il faudra attendre son tour. Mais probablement pas si longtemps...

La rando au pas de courses pour avoir le temps d'arriver à 14h. A peine le temps de se retourner que Sylvie est déjà prête à partir. On immortalise l'instant: Alix à la camera et moi à la photo. Ce qui est pratique, c'est qu'on a le temps de redescendre en télécabine pour voir l'arrivée. 

Il semble que les conditions de vol étaient idéales. Et cette première expérience me laisse croire qu'il ne s'agira pas de la dernière. En tout cas, cadeau réussi, puisque le temps se gâte en fin d'après-midi avec un orage. Ouf! Il était moins 1...

mercredi 12 août 2020

Le camping en famille

On commence a en avoir l’habitude, on est rodé pour le camping. D’ailleurs, cette année, on n’a pas eu de gros achats à réaliser. Alix et Nelly ont préféré le mode 2 tentes plutôt qu'une grande tente familiale. On va donc pouvoir la revendre... elles ont leur petit environnement. Les doudous dorment dans les duvets, à leurs places, pendant la journée.  En plus, Alix affectionne particulièrement se réveiller le matin à l'aube afin de bouquiner.  Elle est bien tranquille avant l'agitation du reste de la famille.

Le camping, ce n'est pas de tout repos! Il faut monter, installer, puis le contraire le lendemain matin. On a eu souvent une rosee matinale intense. Et donc, il a fallu ranger le matériel complètement mouillé.  En espérant pouvoir le faire sécher avant la nuit suivante. On doit cuisiner, gérer les recharges électriques, faire la vaisselle. Tout cela avant qu'il fasse nuit... le soir, on s' est fait quelques soirées ciné dans la voiture avec la tablette. 

Cette année, la mauvaise surprise était l'engorgement des campings. On s'est fait refoulé plein de fois pour cause de camping complet. Est-ce une question de période? Ou est-ce un engouement pour le camping? En tout cas, ça a bousculé notre routine et nous a fait perdre beaucoup de temps. Heureusement, Google est là pour localiser le camping le plus proche...

Côté cuisine, on a goûté aux conserves et surgelés locaux. Globalement, c'est correct et les repas ont été assez variés.  On a eu le droit à notre traditionnel mais grillé au camping gaz. Pas mal de pâtes et surtout du vin à tous les repas. 

Quelques fois, on a pu jouer aux différents jeux de société. Catane en jeu de carte a fait fureur cette année! 

Notre vieille tente commence à fatiguer et montre des signes d'usure. On l'utilise depuis 17 ans! Elle a fait un bon bout de chemin. Mais il faut peut-être songer à en changer...





mardi 11 août 2020

Echantillons des Alpes autrichiennes















 Difficile de choisir où aller dans les Alpes. Des dizaines de vallées, toutes classées "vaut le voyage" ou "mérite un detour" dans le guide vert Michelin. Des milliers de randos, des dizaines de remontées mécaniques pour profiter des meilleurs points de vue...

Sylvie opte pour l'efficacité avec le Zillertal (prolongé par la vallée de Tux) et le Stubaital. Plein d'activités possibles et des sommets accessibles facilement. Le temps est de la partie en plus.

En 4 randos exceptionnelles, on parcoure des paysages très depaysants.  On voit la limite de la végétation et on atteint des zones très rocailleuses. Nous avons des points de vue sur les glaciers. Ici c'est moins impressionnant qu'en Suisse, car on est moins haut aussi. Mais c'est toujours magique. A Stubai, on a même descendu à pied sur la neige. 

Nous avons bien marché.  Jusqu'à 700m de dénivelé positif et 1400 de négatif! Mais les points de vue en valait la peine. 

Nous avons pu côtoyer les marmottes, de rafraîchir avec l'eau des torrents qui provenaient de magnifiques Cascades, glané quelques myrtilles.  Les filles ont gardé le rythme grâce à une poche à bonbons dans laquelle on avait le droit de puiser pour se redonner de l'énergie. 

Nous sommes ravis de cette étape alpine en Tyrol autrichien et on sait qu'il reste encore de nombreuses vallées à explorer...

dimanche 9 août 2020

La montagne aussi objet du tourisme de masse

 

Pour occuper les enfants pendant la route (et aussi pour améliorer leurs connaissances en géographie), je leur propose le jeu de plaques d'immatriculation.  On compte par pays d'origine le nombre de voitures. On avait éliminé d'office les Allemands qui sont hyper représentés à quelques kilomètres de leur frontière. Mais à notre grande surprise les hollandais ont très vite fait exploser les compteurs.  Au bout d'une heure, on a décidé d'arrêter le décompte. Les tchèques finissent facilement derrière et ensuite on trouve quelques belges, français, italiens ou hongrois. La grosse surprise des hollandais se confirme sur le parking des chutes de Krimml. Il y en a tellement,  et tellement d'autres touristes, qu'il devient absurde de faire une balade a la queue leu leu. On finit par se rendre compte qu'on est loin d'être seuls à visiter les Alpes. Est-ce l'effet covid? Tous ces citadins confinés qui ont besoin de grands espaces... en tout cas, ça me rappelle une rencontre dans un  camping en 2003, où un hollandais nous confiait que pour eux, la moindre petite colline était exceptionnelle tant leur pays était plat. 

Arrivé à Zell am Ziller, les campings sont bondés.  On est parqué dans des espaces serrés et on souffre du manque d'intimité.  Heureusement, nos voisins Allemands sont plutôt courtois, gentils et calmes. Et la première rando nous offre un décor encore plus absurde. Même en haute montagne, on peut grimper sur des sentiers bondés et se retrouver dans des embouteillages sur les routes. Le clou du spectacle est le groupe de 40 nudistes avec sacs à dos qui font la même ascension que nous... L'un d'eux est même pied nu... 

La deuxième balade a Tux, nous met dans une autre situation absurde. Ici on peut skier 365 jours par an!!! Du coup, on prend les télécabines avec des gens en combi.  Ils doivent avoir chaud la dessous! Ca me paraît un peu irréel. Sylvie et moi avons du mal à nous mettre d'accord sur la question. 

On doit se rendre à l'évidence: on ne peut pas visiter les Alpes à l'improviste. On se fait rejeter dans les petits campings. On nous dit qu'il fallait réserver. C'est une remise en cause complète de notre mode de voyage. Par chance on réussi aussi dans la vallée Stubai au deuxième essai à obtenir une place au milieu des montagnes. Mais, désormais, il faudra planifier un peu plus nos nuits...

J'ai 10 ans...

 Alix tenait absolument à fêter son anniversaire avec ses parents. Quitte à le faire à l'étranger. Comme toujours, il faut faire preuve d'imagination et avoir beaucoup de chance pour que la journée soit réussie. Cette année, l'alchimie a fonctionné. Après avoir rangé les tentes, on conduit les filles sur une piste de luge d'été, pour 3 descentes. On est pas seul. Mais justement, l'attente permet de profiter encore plus de chaque descente. 

A midi, on se retrouve à Innsbruck, jolie ville entourée de montagnes. On tombe par hasard sur une sorte de marché où des tables sont installées et on peu choisir ce qu'on veut à manger parmi plein de stands. Ambiance marché de Noel en été! 

On trouve un camping avec un super trampoline et une table de ping-pong.  Et Sylvie se souvient 2 minutes avant la fermeture de Billa qu'il nous faut un gâteau! Les filles trouvent un kugloff local assorti d'une glace. La fête est réussie. Et la surprise encore plus grande quand Nelly dégaine le cadeau qu'on avait caché depuis le départ. Alix est trop contente et partage sa joie. Les 3 tomes suivants du "pays des contes".

Pour nous, ça fait bizarre de se dire que cela fait déjà 10 ans qu'on est parents!





mardi 4 août 2020

Pause forcée par la météo


Un petit goût de vacances au ski! Nous sommes obligés de ralentir notre rythme face à une meteo désavantageuse. Il pleut partout en Autriche.  Pas moyen de trouver un endroit au sec. Nous décidons donc de trouver un petit appartement dans lequel on pourra faire des jeux de société, et offrir une pause aux enfants, qui trouvent qu'on marche trop, qu'on visite trop et qu'on ne joue pas assez. Sylvie nous degotte donc une sorte de petit appart dans un hôtel pour le ski dans la vallée de Bad Gastein, celle où l'empereur Francois Joseph lui-même allait aux thermes enfant. Nous jouissons d'une vue sur les différentes teintes de vert offertes par les flancs de montagnes, enfin ce que les nuages veulent bien nous laisser voir... on se fait des petits plats locaux: knodels surgelés. Avec 25 minutes de cuisson à l'eau bouillante, on n'aurait pas pu se le permettre avec notre camping-gaz ! Les filles sont ravies de cette pause jeux de société, de tablette et film sur une vraie télé. Nous avons même un sauna à disposition pour nous réchauffer. Et nous regardons la pluie tomber, encore et encore sur notre confortable et robuste terrasse.

Salzbourg

Salzbourg est la ville natale de Mozart. Kn y trouve des boules en chocolat à son effigie un peu partout. Pour beaucoup d'hommes, c'est aussi l'une des seules autres villes connues d'Autriche, grâce à son club de foot,  régulièrement qualifié en ligue des champions. Et c'est vraiment une bonne surprise,  tant la ville dispose d'un centre homogène et plein de places, rues et bâtiments qui ravissent les yeux. D'ailleurs, c'est la première fois depuis le début des vacances qu'on parcourt des rues bondées de touristes, probablement à cause du festival de musique classique qui vient de commencer... 
En cette journée pluvieuse, on ne prévoit qu'une visite éclair.  On profite de pâtisseries locales avant d'y arriver en faisant une halte à sankt gilgen, ville natale de la mère de Mozart. Et une pause bretzel bien sur! Toute la gastronomie locale en 1 journée... bon, j'exagère, ces vacances auront quand même permis de goûter aussi au café viennois, à l'escalope viennoise et aux knodels (boules de purées de pomme de terre fourrées salées ou sucrées). 
Pour revenir à Salzbourg, c'est une ville au passé très riche, qui possède de magnifiques monuments et une disposition revee: les lacs a moins de 50 km, et les stations de ski à 80 km. Vraiment une ville où il semble faire bon de vivre.






Hallstat et les lacs

Nous abordons les montagnes par la région d'Hallstadt, classée à l'UNESCO. Ici la région a prospéré grâce au sel que l'on extrait des montagnes. D'ailleurs "salz" veut dire sel, dans le nom de la ville de Salzbourg, qui doit son importance et sa richesse à cette ressource. 
Des dizaines de lacs d'un bleu magnifique dans lesquels tombent des montagnes rocheuses, voici ce qui nous attend ici. Des villes avec chalets en bois aux balcons fleuris de bégonias. Tout est harmonieux. Pas un bâtiment de mauvais goût pour gâcher la beauté des points de vue. On parcours les routes qui longent les lacs avec un certain émerveillement tellement la couleur est belle. Ca y est, on découvre la partie la plus orientale des Alpes, et même si l'altitude n'est pas très élevée, les sommets sont en dessous des 1000m, on a l'impression d'être vraiment dans les hautes montagnes.
Le camping choisi est au milieu de ce paysage, a quelques encablures d'un lac dans lequel on nagera quelques brasses. Malheureusement le temps se dégrade et on fait les dernières visites entre les gouttes. Une mine de sel ravit les enfants: parcourir des galeries sans fin dans le ventre de la montagne, ça c'est chouette! Surtout quand on peut y faire du toboggan... on doit replier nos affaires de camping totalement détrempées après presque 12 heures de pluie. Dommage, la région aurait valu plus de temps pour la parcourir...