samedi 20 juillet 2019

La frontière Hongrie/Slovaquie, le long du Danube



Je ne me lasserai jamais de contempler le Danube, si large, avec ses eaux grises argentées tirant vers le bleu. De l’autre côté, les gens paraissent être de toutes petites fourmis. D’énormes bateaux de croisière, en fait surtout très longs, et des barges de marchandises, stoppent le calme apparent.
Notre passage en Hongrie a finalement ciblé le grand virage que le Danube fait au Nord du pays. Budapest, on fera une autre fois. On ne se sent pas le courage d’affronter une ville si grosse, d’autant que les Hongrois roulent comme des fous. On préfère le calme de la contemplation du Danube depuis les citadelles perchées de Visegrad ou Esztergom, ou depuis la ville de Szentendre. 

Dans cette dernière, de jolies rues piétonnes offrent une balade agréable. On sent qu’un soin particulier a été donné pour en faire une halte touristique de choix.




A Visegrad, on a une vue splendide depuis la forteresse sur une boucle du Danube. A couper le souffle. Nos piques-niques se font sur des plages de petits galets, bien à l’ombre car nous sommes sur la rive Sud.


Esztergom offre une basilique aux dimensions impressionnantes. Presque démesuré par rapport à taille de la ville. 


Nous faisons ensuite route sur la ville àla frontière de l´Autriche, Sopron. Petite bourgade calme, accablée par la chaleur, en ce samedi après-midi. Elle a déjà des accents autrichiens, étant presque un bastion hongrois en pleine Autriche. On nous parle déjà allemand. Le retour approche. 


Ces quelques jours en Hongrie nous ont permis de regoûter à l’été (pour la météo) et nous ont offert de bien jolies visites. Les enfants n’ont pas été en reste: glaces, pizzeria, piscine au camping, et surtout une après-midi luge d’été.


jeudi 18 juillet 2019

Architecture communiste

Alors j’avoue on hésite. Nous sommes en Europe centrale (la Slovaquie est même LE pays au centre de l’Europe). Alors quoi ? Routes défoncées et maisons délabrées ? Pas du tout, même s’il y a quelques endroits isolés à la campagne . Un petit quelque chose d’un ex pays communiste, de grandes barres d’immeubles partout ? Ou bien des villages bien léchés avec de beaux clochers ? Des forêts avec des biches et des renards ? Et bien un peu des trois à la fois. L’ensemble surprend un peu mais ces grandes barres aux couleurs pastels sont bien entretenues, entourées de verdures. On aperçoit des écureuils en ville, des renards, surtout écrasés, mais aussi près des échangeurs autoroutiers (pratique : pour que toute la famille puisse le voir on refait un tour), pas d’ours, mais paraît qu’il y en a plein. Toutes les villes ont une place oblongue bordées de belles maisons, très souvent un château (oh regardez les enfants un château ! - oui , oui.... bon on peu avoir une histoire).




mercredi 17 juillet 2019

les environs de Banska Bystrica

Notre planning ayant été vraiment chamboulé, on a pu bien profiter des attraits du centre du pays. Banska Bystrica est une grande ville assez agréable entourée de collines. Son centre est très beau et le plus surprenant est l’agréable musique du carillon toutes les heures. Cette région possède son lot de villages pittoresques : on a fait Spania Dolina avec une belle église et un sublime et interminable escalier en bois.

Son lot d’église en bois classée à l’Unesco : on a fait Hronsek, avec un beau plan en croix des églises orthodoxes grecques.

Son lot de stations thermales: on a fait Skelné Teplice, pour un demi-journée détente dans des piscines de 28 à 40°C.

Enfin, il y a la ville de Banska Stiavnica, au riche passé minier. La visite de la mine d’or et d’argent est vraiment impressionante. On marche dans les galeries étroites et on imagine bien les conditions de vie rudes des mineurs grâce à une série de films. A côté, la ville, petite mais somptueuses, avec d3 belles demeures, chateaux et églises. On sent le riche passé de la ville. On y voit aussi les bâtiments de la première école des Mines d’Europe. Enfin, un calvaire du 18ème siècle, très bien rénové cette dernière décennie. Le tout au milieu de collines verdoyantes et de champs jaunissant. Et pour nous, enfin, les premiers rayons chauds et soleil et les coups qui vont avec!






lundi 15 juillet 2019

Parlez vous slovaque ?

Personne à notre arrivée devant la Zmrzlina (marchand de glaces), une longue file d’attente à notre sortie. Faut dire entre la traduction hésitante de la vendeuse sur les parfums, l’indécision de Nelly et mon incompréhension devant la nécessité de payer séparément glaces et gâteaux, c’etait long ! Pas toujours facile de comprendre et se faire comprendre.
On trouve finalement pas tant de monde que ça parlant anglais. Mais on se débrouille !
Bonjour se dit « Dobre dien », merci « Dakuyeme », et au revoir « dasvidenia », pardon « pardon », excusez moi « prosim ». Je ne connais pas grand chose, mais il y a des mots communs avec le serbo croate et le russe. Normal c’est des langues slaves tout ça.
Les intonations slovaques ressemblent parfois au français, ce qui nous vaut de faux espoirs. Au restaurant un soir une jeune fille m’accueille avec un « 4 pour manger ? » (comment a t elle devine qu’on etait français ?!), et je répond avec enthousiasme « oui s’il vous plait ! » . Elle lève alors les yeux au ciel et disparait, sa collegue arrive avec un « yes please ? ».
Difficile de lire. Pourtant tout se lit comme ça se prononce, en théorie, facile ! En pratique, il y a 3, 4 voire 5 consonnes d’afilée, la zmrzlina par exemple (glace) ou encore kaplnkova (dernier verre), des noms de lieux comme « Mestsky ». Il y a sans doutes des subtilités de prononciation que l’on ne peut pas saisir. Faut dire ils ont 46 lettres dans leur alphabet ! Les mêmes que nous mais avec des variantes accentuées, ou avec une apostrophe.
Bon et les touristes dans tout ça ? Pas vraiment de français, quelques allemands, autrichiens,  hongrois, polonais, tchèques, des anglophones, très rarement italiens, espagnols, ou portugais. La langue touristique est l’allemand. On fait donc nos visites guidées en slovaque, avec en général un petit résumé en anglais, voire en français. Et notre voiture immatriculée en Hongrie bien que louée à Vienne nous fait passer pour des hongrois, alors qu’on n’y a pas encore mis les pieds !

Camping en Slovaquie

On est actuellement en plein milieu du pays, au milieu des forêts, au bout d’une route, à a fin du village, et vers 20:30, un jeune homme vient faire le check-in. On n’est pas nombreux. Un couple d’Italiens et une famille slovaque. Il m’annonce le prix: 30€. Je lui fais remarquer que c’est plutôt cher par rapport aux autres. Jusque là, on a payé entre 20,85 et 22€, ce qui était étonnamment resserré. Il nous dit que c’est le début (c’est vrai que tout est neuf!), et qu’en plus il y a le wifi. Le wifi??? Ici, au milieu de nulle part? Eh oui! C’est vrai que c’est mieux qu’ailleurs alors! Bon, et puis, demain, il propose un arrangement « sans facture » à 20€.
Jusqu’à présent, on n’a rien à reprocher aux campings slovaques. Eau chaude, coin cuisine, tables et bancs en bois, jeux pour enfants. Ca nous apporte un certain confort, alors qu’on était parti plutôt léger. On n’a presque jamais utilisé le réchaud (sauf pour faire griller du maïs, car Alix adore ça), et on mange assis confortablement.
Hier, en bonus, on était même à la ferme. Les enfants ont pu nourrir les animaux (lapins, poules et poussins, cochons et même le biberon aux agneaux).
Seul défaut, c’est que bien souvent, les terrains sont en pente, ce qui complexifie la recherche de l’emplacement idéal. Mais on finit toujours par trouver.

Nouvel essai de camping à la ferme. A notre grande surprise, c’est blindé, au milieu de nulle part et plein d’hollandais. Ca fait vraiment bizarre! J’ai du mal à comprendre pourquoi ces gens quittent leur pays pour se retrouver entre eux et en plus dans l’une des zones les moins intéressantes de Slovaquie, du point de vue tourisme... En gros, ici, ce n’est pas très différent des Pays-Bas... passé ces questionnements, on profite des oeufs frais, ainsi que du lait de chèvres.


dimanche 14 juillet 2019

Slovaquie: la carte des vacances!

/https://sylben.travelmap.net/sylben-en-slovaquie/

Kosice en bonus

Bon! On ne va pas se mentir. Depuis une semaine, la météo n’est pas celle qu’on espérait. Les chaines de montagnes sont couvertes de nuages et innondées de pluie. Il fait très froid la nuit, ce qui rend les nuits de camping difficiles. Nous devons sans cesse adapter notre programme en se résignant à annuler certaines étapes prévues. Et nous avons choisi de faire deux nuits en dur en attendant une météo moins froide et moins humide.
C’est comme cela que nous avons fini à Kosice, deuxième ville du pays, qui a été capitale européenne de la culture en 2013 (avec Marseille). Cette ville possède un charmant centre, aéré, avec de nombreux arbres. Et nous ne regrettons pas cette halte, avec en prime quelques rayons de soleil du soir.
Nous espérons que la météo jouera moins avec nos nerfs et souhaitons un peu de chaleur pour finir ces vacances d’été’ quand même !

vendredi 12 juillet 2019

Extrêmes balades

Dans les parcs nationaux slovaques, on ne s’embête pas avec la géographie des lieux, et on trace les sentiers au coeur des centres d’intérêt. En particulier, les gorges et canyons. Nous avons pu faire deux belles balades, dans les Mala Fatras et dans le PAradis slovaque, en remontant des gorges. Le paradis pour les enfants! Succession de ponts, d’échelles au dessus des chutes d’eau, parfois sans aucun moyen de s’assurer en cas de chûte. A priori, les slovaques raffolent de ce type de promenades. Nous étions souvent à la queue leu leu . Heureusement, ils ont prévu le coup. Les sentiers se prennent dans un seul sens. Le retour se faisant par un autre chemin. Autre point très positif, c’est bien balisé et les temps de marche vers différents points sont indiqués sur le parcours. Ces temps sont très réalistes etdonc permettent de s’organiser aisément en fonction de son état de fatigue. Nous nous sommes donc éclaté sur les sentiers, à escalader, grimper, crapahuter dans des cadres très jolis.

Slovaquie: pays des petits villages en bois

Après les châteaux, servis ici à volonté, on trouve les villages de maisons en bois. Nous avons, pour l’instant visité Cicmany (on passe sur les accents circonflexes à l’envers au dessus du c...) et Vlkolinec (on ne sait pas comment ça se prononce!). Ici, ce n’est pas le bois qui manque. Donc, pas étonnant qu’il y ait une tradition de construction en bois, qui est encore perpétuée. Dans le premier village, des maisons peintes en noir avec différents motifs blancs. Dans le second, c’est plus libre, mais encore bien vivant. Difficile de concilier tourisme et vie populaire, même si le tourisme reste très modéré. On trouve quelques tchèques, un peu de polonais et essentiellement des slovaques. Même les allemands semblent absents... On est quand même surpris par les prix des parkings et des visites, en comparaison des prix de la nourriture. Les tarifs des entrées sont assez élevés, tout de même. Nous avons eu aussi la chance d’entrer dans 2 des églises en bois classées du pays. Elles ont bien sûr un cachet extérieur, mais restent très sobres, d’autant que les églises dites articulaires ne devaient pas se faire remarquer (pas de clocher, pas de cloches, de la sobriété). Par contre, l’intérieur est sublime! On n’a pas le droit au photo, donc il faudra venir icipour avoir la chance de les contempler. Il faut imaginer des peintures partout, du sol au plafond, dont certaines imitent carrément le marbre. C’est à s’y méprendre. Un régal pour les yeux.

mardi 9 juillet 2019

Premiers pas en Slovaquie: pays des châteaux

Cet été, nous avons choisi un road trip en Slovaquie. A l’annonce de la destination, on a souvent été accueillis par un « Waouh » ou un «  Super ». Un peu étrange à mon goût, alors que moi-même, je ne sais pas à quoi m’attendre... ce pays se rajoute à notre liste des destinations incongrues, que peu savent placer sur une carte. En plus, la plupart des gens le confondent avec la Slovénie d’où proviennent les ours réintroduits dans les Pyrénées. Bref! Ce blog va donc être utile et apporter aux quelques lecteurs des clichés inédits de cet ex pays communiste, à l’époque où il était regroupé à la République Tchèque pour former la Tchécoslovaquie. Comme pour faire la continuité avec l’été dernier, nous débutons en Autriche, où nous avons loué une voiture. Mon objectif était de louer quelque chose avec un grand coffre. J’ai bien loué une grande voiture (dans la gamme des cross-over), mais on s’aperçoit avec déception que les trois bagages ne rentrent pas dans le coffre. Quelle galère ! On décide donc de vider 2 d’entre eux et de laisser les sacs au loueur. La frontière n’est qu’à 60km et on fait le ravitaillement de base pour subsister (courses + gaz). Dans un des méandres du Danube, à la frontière des 2 pays, on visite le château de Devin, où par chance a lieu un spectacle de chevaliers (Magyars et Ottomans). C’est vraiment bien réalisé avec des duels à cheval. Vraiment un bon moment. Le site est en plus superbe. On peut contempler de grands bateaux de marchandises qui circulent sur le Danube, et me font penser à certains films de Kusturica. Bratislava possède aussi un château comme principale attraction. On peut contempler un voeux centre, où au loin les immenses cheminées des usines et les ensembles de barres d’immeubles communistes, repeintes dans des tons pastels. On trouve des châteaux partout en Slovaquie (Hrad, l’un des premiers mots qu’on arrive à traduire). A Trencin, notre premier camping, on a une vue splendide sur le château médiéval parfaitement retapé. Celui-ci domine la ville, du haut d’une falaise. Nius avons opté pour la visite de celui de Bojnice. Ayant appartenu à la riche famille Palffy sur des centaines d’annees, il est parfaitement entretenu et permet de profiter de salles de styles très différents, d’une grotte et d’une vue de la campagne alentours depuis la tour. L’overdose est proche! Promis, le prochain château, bien que magnifique sera observé de loin. Rassurez-vous le pays nous dévoile plein d’autres choses que nous ne manquerons pas de partager. 2 photos bonus de Bratislava:

lundi 11 mars 2019

Randonnées à Santo Antao

Pour finir ce voyage, on a un programme de randonnées costaud! 3 jours 3 randos. L’ile est extrêmement vertigineuse. Des vallées zèbrent un relief très accidenté. Notre hôte nous prend à l’arrivée du ferry pour un tour dans les hauteurs, à plus de1600m. Là-haut, les paysages sont différents, verts et humides. La végétation aussi, eucalyptus et pins, pommiers entre autres. On redescend sur l’une des « ribeiras » par une route taillée sur la crête. Les paysages sont à couper le souffle, et le vertige peut même se faire ressentir. Notre première rando est la descente de la ribeira de Paul. On découvre la vie retranchée des locaux, loin des connexions routières, quand il faut 1 ou 2 heures pour aller à l’école ou à la messe. On profite des plantations d’ignames, oignons, tomates, cannes à sucre en terrasse. De nombreux arbres fruitiers comme les manguiers fleur, les papayers, bananiers, caféiers aussi en fleur, goyaviers, etc. Une bonne façon de faire l’éducation des enfants. Pas de quoi s’ennuyer sur le chemin. On trouve aussi les animaux d’élevages: chèvres, cochons, vaches, poulets ainsi que les ânes qui sont d’une grande aide pour approvisionner les maisons en riz et autres denrées. La deuxième, la plus longue, consiste à un long chemin côtier, au nord de l’île. Sur un chemin pavé, comme des centaines au Cap-Vert, on traverse des villages isolés comme jamais entre falaise et océan Atlantique. La côte est battue par les vagues. Une réelle impression de bout du monde. Et toujours des terrasses bâties avec des murets impeccables, donnant l’impression d’immenses amphithéâtres. Pour les filles, un bel exploit, des pentes bien raides en lacets et d’autres randonneurs qui s’encouragent : « allez, même des enfants y arrivent ». Nous terminons par une dernière journée finalement assez costaude elle aussi. Pas bien loin de Paul, nous improvisons un tour de Fajã de Janela à Ribeira de Penede. Grosse montée à travers villages, plantations et maisons isolées. En ce dimanche, nous sommes les seuls étrangers et sommes systématiquement salués par un « bom dia » ou un « bom tarde ». Nous sommes même invités à nous reposer chez un paysan au point le plus haut de notre rando. Nous déclinons cependant le lait de chèvre offert, pour protéger nos estomacs fragiles, mais lui offrons une part de notre pique-nique. La descente est directe dans une vallée plus étroite aux falaises abruptes. Cette visite de Santo Antao est sous le signe de la ruralité. On observe comment est moulu le café, la fabrication du grogue, le rhum local, au milieu des champs. On voit les enfants faire des kilomètres pour rentrer de l’école et les paysans entretenir bestiaux et plantations. C’est aussi l’occasion de faire la connaissance de José Branco, notre sympathique hôte qui parle un français parfait. Ingénieur qui éprouve le plaisir de tenir une pension pour rencontrer des visiteurs. Il nous apprend beaucoup sur la vie de l’île, autour d’un apéritif ou du repas qu’il prend avec nous. Beaucoup d’authenticité pour finir ce séjour dans ce merveilleux pays qu’est le Cap-Vert.