lundi 30 avril 2018

A Yazd, une rare expérience de couchsurfing


Nous avons été accueillis à Yazd par Hossein, Somayeh et leurs 2 enfants Sarjideh (même âge qu'Alix) et Saadra (un garçon de 5 ans). Et très vite, l'échange a été simple et spontané. Somayeh y est pour beaucoup. Elle est chaleureuse et est désireuse d'en apprendre beaucoup de nous. Nous avons donc beaucoup échangé sur nos modes de vie et cela a été enrichissant pour tous.
Cette famille est peut-être la plus traditionnelle/religieuse que nous ayons rencontré. Hossein ne manque pas sa prière au milieu du salon alors que les enfants jouent dans un vacarme certain. Le voile n'est pas retiré à la maison, probablement à cause de ma présence. Le salon est assez dépouillé avec des canapés sur les bords et aucun autre meuble. On a donc de grands espaces sur les tapis pour manger, discuter, dormir, jouer, etc. D'ailleurs, je ne sais plus sur quelle fesse me poser tellement je suis las de rester assis par terre. Les discussions ont abordé de très nombreux sujets: l'école et les devoirs, le travail, la vie de famille, les loisirs, les habitudes culinaires, etc.
Pour ces expériences de couchsurfing, nous avons décidé d'offrir des jeux de société à nos hôtes. Des jeux qu'ils ne pourraient pas trouver en Iran, en particulier. A Yazd, cela a été Jungle Speed et Le gand des castors! Il faut bien avouer que cela a fait fureur! Cette famille aime autant jouer que la notre et petits et grands se sont régalés. On a opté pour des jeux faciles à expliquer. Bellz, bandido ou Bazar bizarre font aussi très bien l'affaire.
Après quelques journées de semaine à Yazd, le vendredi approche et nos hôtes expriment le souhait de nous emmener dans leur village natal. Ils sont du même village! C'est bien pratique. On part donc en montagne à 1h de Yazd. Cela fait bizarre de partir à la montagne, elle aussi plus minérale que végétale. La température chute. On passe de 30 à 15°C. On est hébergé chez la mère d'Hossein et on partage un repas familial avec toute la fratrie. Ils sont très heureux de nous faire partager leur intimité familiale. Le soir, on sort matelas et couverture pour dormir . Ils sont largement équipé pour faire dormir toute une tribu. 
Cette famille nous a beaucoup touché car elle s'est offert à nous en toute simplicité et symbolise la dualité de l'Iran entre maintien des traditions et désir de changement dans la société.



samedi 28 avril 2018

Le parcours en Iran

Voici le lien de notre parcours en Iran:
Http://sylben.travelmap.net/sylben-en-iran

Yazd: la cité de terre au milieu du désert

Au milieu de notre voyage, nous faisons halte en plein coeur de l'Iran. Yazd est réputée pour son immense centre historique de maisons en pisé. La boue mêlée à de la paille recouvre murs et toits de briques. C'est l'un des exemples les plus entretenus de ville de ce type en Iran. Nous commençons aussi à éprouver de plus fortes chaleurs (autour de 34 degrés) qui rendent difficile la visite entre 12h et 15h.
Les éléments les plus marquants de la ville, en dehors de son vieux centre, sont la mosquée Jamee, le complexe Amir Chaghmagh et le jardin Dolat Abad. Chaque détail des mosaïques de la mosquée est étudié. Quand on regarde de près, c'est passionnant. 

Le centre historique est lui rempli de maisons traditionnelles avec leurs tours de vent. Vu des toits, cela donne l'impression d'un ensemble de sentinelles parfaitement entretenues.

Autour de Yazd, une excursion à la journée nous fait découvrir quelques perles du désert. En particulier, le village de Karanagh et une citadelle en pisé abandonnée. On découvre aussi de magnifiques caravansérails à Karanagh et Meybod. 


Nous sommes particulièrement impressionnés par la découverte de l'intérieur d'une glacière, sorte d'énorme oeuf aux murs très épais qui permettait de stocker de la glace en hiver afin de tenir tout l'été pour l'approvisionnement de la population. Ingénieux!
Enfin, un petit détour par la flamme éternelle des zoroastriens, qui brule depuis des centaines d'années. Yazd est le lieu sain de cette religion.

Princesses persanes

Les Iraniens aiment beaucoup se déguiser, semble-t-il. On trouve dans de très nombreux lieux touristiques un espace pour revêtir des vêtements traditionnels et se prendre en photo dans ces lieux somptueux. Nos filles ont par conséquent souhaité se prendre au jeu, elles aussi.
Pour quelques rials, nous nous sommes offert une séance photo devant un pavillon au milieu d'un jardin. 
Pour les enfants, l'Iran c'est aussi l'occasion d'avoir de nombreuses gorgées de thé puisqu'on nous en offre un peu partout. Un truc de grands auquel on leur donne droit! 
Nous avons souvent été hébergés dans des familles avec des enfants de leur âge. Cela a augmenté l'intérêt des journée, car elles savaient que ça se finirait par jouer de nombreuses heures. Ici, le rythme est de profiter tard le soir, aux heures les moins chaudew. On se couche donc souvent au delà de 23h. Alix clamant toujours fièrement : "je ne suis pas fatiguée!".
Le côté négatif inconstable du voyage en Iran est certainement au niveau des toilettes! Cela semble être une torture d'aller sur les toilettes à la turque. A tel point qu'il n'y a pas eu de grosse comission en l'espace de 5 jours!!! Pour la cuisine, c'est pas toujours ça non plus. Même si ce n'est pas piquant, les mélanges de saveurs perses ne sont pas à leur goût plus que cela. Au petit déj, on s'en sort quand même avec le pain local et du beurre.




Persepolis

Ce nom est familier depuis le récit de Marjane Satrapi, mais bien au delà c'est un site majeur de nos civilisations que nous allons découvrir. Construit comme un lieu de cérémonie par les différents empereurs de la Perse, il a été détruit par Alexandre le grand. On met donc le paquet : une guide française et un boitier qui nous fait une reconstitution 3D ("pour les enfants", mais très intéressante pour nous aussi, les proportions des bâtiments sont très impressionnantes). Nous sommes un peu comme en Egypte, devant des constructions majestueuses à une époque où les hommes étaient la seule force de travail. Notre guide souligne avec fierté des différences notables avec les sites égyptiens : les ouvriers étaient payés, et de surcroît les femmes deux fois plus que les hommes. La partie la plus intéressante illustre la réception des différents peuples de l'empire par les Perses. Les Perses, conquérants de l'empire, auraient soit disant veillé ainsi à respecter les différences culturelles des peuples envahis, sans faire d'assimilation à leur propre culture. Ça n'empêche pas une conquête sanglante, bien sûr. Sont ainsi gravés des ambassadeurs de chaque peuple avec leur costume traditionnel et des cadeaux caractéristiques des richesses de leur région. Je suis surprise de voir que presque tous ont des chaussures, étant habituée aux représentations de Grecs et d'Egyptiens pieds nus. Ici ce sont d'ailleurs les seuls peuples pieds nus avec les Erythréens. Nous finissons la visite par la découverte des magnifiques tombeaux des conquérants perses, des gigantesques panneaux d'une vingtaine de mètres de haut creusés dans la falaise, comme à Petra en Jordanie, mais ici avec avec les symboles zoroastriens (la religion antérieure à l'islamisation de la région) gravés. 


La femme voilée et autres différences culturelles


Très marquant pour nous autres laïques ce voile! Certes toutes les femmes se voilent (dès l'âge de 10 ans) mais de façon différentes selon les milieux, plus ou moins religieux. En notre présence à la maison elles peuvent être en jeans t-shirts, ou emmitouflée dans le tchador par dessus des vêtements déjà très amples. C'est contraignant pour certaines, "surtout l'uniforme pour les petites filles à l'école" se désole Sara. On me desserre mon voile "c'est trop serré; de toute façon, ce n'est pas stricte pour les Occidentales et si ça tombe c'est pas grave". Ou bien, on se rhabille darre-darre dès que Benjamin pointe son nez, avec l'attitude hâtive d'une fille sortant de la douche qui ajusterait sa serviette. Assez marrant, surtout lorsqu'il s'agit d'une vieille femme peu attirante! 
Les hommes ne serrent la main aux femmes que lorsque celles-ci font le premier pas. Et Fatimah me précise : "les femmes serrent la main des hommes qu'elles ne pourraient épouser". Visiblement les possibilités de mariage sont nombreuses! Je me suis vu refuser quelques poignées de mains. Les hommes s'adressent spontanément à Benjamin et non à moi. Ce n'est que lorsque j'engage la conversation qu'ils se permettent de me parler. Les femmes iraniennes par contre m'ont paru beaucoup moins réservées qu'en Inde par exemple. Elles nous abordent sans retenue. 
Les mariages sont bien souvent arrangés, après accord des parents, puis des futurs époux qui discutent durant quelques rencontres un mois ou deux avant le mariage. Les mariages entre cousins sont fréquents. Les réunions familiales en sont simplifiées... Quelques uns se rencontrent à l'université ou , comme dit Hossein, "dans la rue". Mais la surprise pour nous vient du fait que des personnes pourtant tournée vers l'extérieur, comme Babak, ayant vécu 6 ans en France, ou cette étudiante au Canada, ont aussi suivi la tradition du mariage arrangé. L'étudiante trouve ainsi bizarre de vivre ensemble sans mariage. Il serait plus sain selon elle de discuter pour connaitre la personnalité de l'autre, avant de vivre (et donc s'engager) ensemble. 
Les hommes font les courses, les femmes la cuisine, elle gardent les enfants ou les envoient à l'équivalent de la maternelle, les hommes suivent le travail scolaire : au moins 1h par jour pour l'âge d'Alix. Hommes et femmes font du sport, dans des gymnases fermés. "Une femme peut faire du jogging dehors bien sûr" me dit Mona, "mais avec le voile...  et donc c'est plus agréable d'être sans voile en tee-shirt dans un gymnase". Les pubs à la télé montrent donc des filles en débardeur short. L'image de la femme n'est pas censurée ? Dans nos visites d'anciennes riches demeures, des touristes iraniennes enroulées dans leur tchador noir découvrent des représentations de femmes arborant un grand décolleté. 

mardi 24 avril 2018

Les fous du volant

Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas voyagé avec autant de sensations sur les routes. La conduite en Iran est très particulière et il semble bien que des codes existent, mais ceux-ci sont très loin des notres. 
La règle semble être "j'accélère d'abord et je freine au dernier moment". Les voies se démultiplient en fonction des besoins avec pour seul objectif de passer en premier. Chacun suit sa route en s'arrêtant uniquement si le passage n'est plus possible. C'est donc assez flippant pour nous. 
Les piétons tentent de traverser comme ils peuvent. Le mieux est de se lancer d'un pas déterminé à une allure constante afin que les voitures décident de vous frôler devant ou derrière. Ne surtout pas croire que le symbole du piéton vert vous autorise toute forme de priorité ! Les trajets en taxi sont donc très éprouvants et on a rarement une telle conduite.
Sur les grandes routes entre villes, c'est plus calme. Beaucoup de camions circulent et assez peu de voitures privées finalement.  

lundi 23 avril 2018

Rencontres


Il est vrai que les Iraniens ont envie de parler avec nous. Que ce soit dans les guesthouses, lors de nos visites, ou dans la rue, nous avons plusieurs fois l'occasion de discuter. Ce couple qui s'est rencontré à l'université, et a quitté Teheran pour rénover une ancienne demeure et monter un hôtel à Kashan, tout encore enthousiaste de partager de longues discussions avec ses hôtes étrangers. Ce kurde, immigré au Canada, de retour au pays et venu présenter son fils de 9 mois à la famille, avec sa femme, une amie de sa soeur, et ayant un bon recul sur la situation politique de son pays. Cette jeune guide, montant son affaire de tour en 4x4 dans le désert. Ce gérant de guesthouse, nous montrant son projet d'une auberge dans la montagne. Ce jeune couple de Teheran, en week-end chez sa tante à elle, qui nous propose un "petit beurre". Ce gardien d'un temple en l'honneur de l'on ne sait quel ayatollah qui nous invite à entrer, nous propose un thé et nous apprend à compter en farsi. Et puis sans compter les "d'où êtes vous", "bienvenue", "est ce que l'on peut prendre vos enfants en photo ? " "elles sont jolies",  et les bonbons, gâteaux, boissons reçues, les douceurs que l'on nous fait gouter, les eaux de roses où crèmes d'autruche dont on nous parfume. On nous invite aussi à assister à la fabrication du pain, un vrai spectacle : soit cuit sur des graviers brulants, soit aplatis en de très grandes galettes. 
Ces rencontres impromptues se cumulent aux expériences de couchsurfing que nous réalisons. Nous entrons là dans le quotidien et l'intimité des Iraniens. Bien qu'ayant le point commun d'avoir un VPN pour accéder au site et de ne pas chercher à faire un business avec celui-ci, ces familles sont toutes différentes. Ce qui nous frappe le plus, c'est un sens aiguisé de la propreté. Il y a le rituel des sandales pour rentrer dans la salle de bain! Et aussi un soucis d'une cuisine saine. On nous met souvent en garde sur la cuisine de rue, par exemple. Bien sûr, ils ont un très grand sens de l'accueil. On nous sert toujours un repas ou un petit déjeuner en fonction de l'heure. Assis sur une nappe posée sur le tapis de la pièce principale, on découvre les plats les plus courants: agneau ou poulet, soupes, riz cuit sur des pommes de terre ou du pain, accompagnement d'herbes dont menthe, basilic chinois, coriandre. Le thé est un rituel et la théière iranienne passe des heures sur le feu. Ils sont curieux de savoir notre vision de leur pays, si nous aimons l'Iran. Ils désirent en savoir plus sur l'extérieur car l'Iran est un pays refermé sur lui-même et la population le subit. Peu ont eu l'occasion de sortir du pays, la faute au taux de change très défavorables et à la peur des pays occidentaux de voir arriver des migrants. Enfin, ils s'inquiètent beaucoup pour la santé des enfants. Nous avons même fini par aller voir un médecin pour Nelly, même si en pareille occasion en France, on aurait laissé passer. Mais, malgré ces points communs on distingue des différences dans le mode de vie dans le cadre privé, ou comment les couples se sont formés par exemple. On n'a pas trouvé beaucoup de couples formés spontanément mais ça peut arriver. Il faut quand même se marier pour pouvoir vivre ensemble. 
On en apprend tous les jours et on remet en question nos a priori à chaque nouvelle rencontre.

dimanche 22 avril 2018

Anniversaire à Shiraz

La visite de Shiraz fut un peu chaotique. Notre train de nuit est arrivé 1h en avance. Nous avons été réveillé à 5h. De quoi profiter au maximum de ma journée d'anniversaire! Nous sommes invité pour la journée par un couple de pharmaciens dont le mode de vie est très proche du notre. Ils ont un adorable garçon de 3 ans. Nous avons l'opportunité de manger un petit-déjeuner à l'iranienne et aussi un plat traditionnel au déjeuner. Ils me font la surprise d'un gâteau. Cela me touche qu'il ait improvisé cela avec Sylvie. 
Malheureusement, Nelly a un peu de fièvre. On décide donc de consulter, bien qu'on soit vendredi (l'équivalent du dimanche pour nous). Rien de mieux que d'aller à l'hôpital avec un couple de pharmaciens en hôpital ! Nous bénéficions de traduction et conseils. Ce n'est pas trop grave, mais il est vrai que la toux de Nelly, qui a commencé en arrivant en Iran, ne s'arrange pas.
C'est exténués que nous arrivons chez nos hôtes sur Shiraz. Nous sommes très bien reçu chez Peyman et sa famille avec un repas, partagé avec des cousins à eux venus d'Allemagne, parlant seulement farsi et allemand. Une bonne nuit de repos après cette journée mouvementée nous permet d'explorer Shiraz. Ce nom ne vous est pas inconnu? Il s'agit d'un cépage très connu, utilisé en Côtes du Rhone. Les vins locaux, underground, sont bien loin des vins français...
Dans un périmètre restreint, on peut profiter de nombreux points d'intérêt. La mosquée rose avec une belle salle de prière et des peintres de miniatures qui étonnent les enfants. Le jardin des orangers avec ses palmiers royaux. Des rues calmes et divers marchands (relieur de livre, marchand de tapis, échoppe de vaisselle en cuivre, pâtisseries, etc.). Le bazaar où Alix adore flaner, est très photogénique. On y trouve une grande mosquée, un hammam où sont reconstituées les scènes de bain traditionnelles, un caravanserail hébergeant un café entouré d'arbres. Enfin, une forteresse originale ponctue la visite. En ce printemps, les roses sont présentes partout. Les massifs sont colorés et magnifiques!
Malgré la grande taille de Shiraz, qui rallonge considérablement le temps dans les taxis, l'hyper centre est très agréable et nous permet d'avoir une visite assez reposante, sans trop de véhicules. En plus, nous avons une grande chambre rien que pour nous et une copine de 7 ans pour jouer avec Alix et Nelly quand nous rentrons de balade. 
Mosquée rose
Jardin des orangers
Bazaar
Mosquée
Forteresse
Copines






samedi 21 avril 2018

Kashan : un havre de paix

Pour fuire la pluie, nous avons choisi de partir plus tôt que prévu à Kashan. Chouette idée car tout de suite nous arrivons dans un lieu paisible et calme. C'est un incroyable labyrinthe de constructions en pisé, qui abritent soit de magnifiques demeures rénovées, soit des ruines abandonnées. Nous visitons plusieurs belles maisons de marchands, immenses (l'une fait 5000m2), avec toujours une zone hiver, soit à l'étage, soit orientée sud, et une zone été, en sous-sol, et si possible orientée nord. Les tours de vent, ingénieux système de clim utilisé au moyen orient, permettent de faire entrer de l'air frais dans les bâtiments et maintenir les pièces à moins de 25°c quand il fait plus de 40°c dehors. Toutes les maisons gardent aussi une présence de l'eau, a minima un bassin, voire tout un système de canalisation derrière les murs pour rafraichir les bâtisses. Les canaux et bassins sont présents aussi dans tous les jardins, et notamment dans celui de Fins, cela donne un caractère extrêmement paisible au lieu. 
Nous visitons aussi un beau hammam, sur le toit duquel les filles jouent à la grimpette. Le bazar abrite un beau caravansérail et un autre hammam et au hasard d'une rue, nous voilà face au joli dôme d'une mosquée. Il y a peu de monde, quelques touristes iraniens, des français, mais dans l'ensemble tout est très calme. 
Juste un chauffeur de taxi un peu pressé qui joue à "passera? passera pas?" qui nous sort de notre rêverie. 

Caravanserail
Mosquée au hasard du chemin
Maison traditionnelle Mahinestan
Maison traditionnelle Tabatabaie
Jardin de Fins




Abyaneh

Depuis Kashan, il faut voir un village qui a 2500 ans, dans les contreforts des montagnes environnantes. Sylvie avait prévu de faire l'impasse car c'est l'étape touristique par excellence. Comme on a du temps à Kashan, on se ravise, on négocie un taxi et hop, on part là haut. Cela permet de voir la route qui traverse des terres arides et qui remonte une vallée dont la végétation accompagne un cours d'eau. 
Le village est charmant, avec une dominante de terre rouge, des villageoises au voile blanc fleuri de rouge. Deux rues principales impeccable à la façon "plus beau village de France" cachent des ruelles en pente ou en escalier et des maisons en assez mauvais état style "village abandonné". Un point de vue en face du village, au pied d'un château de boue, offre une vue très photogénique.
Et finalement, on a déambulé quasi seuls dans les ruelles du village. Les touristes iraniens sont les plus nombreux et plutôt photogéniques eux aussi.

mercredi 18 avril 2018

La voiture de Papa!

Ce séjour me replonge en enfance. En effet, Peugeot est bien implanté en Iran et visiblement a été la marque de prédilection des chauffeurs de taxi. Il semblerait que ce soit de bonnes voitures comparées aux marques locales.
Je me suis retrouvé dans des rues remplies de Peugeot 405, la même que Papa avait... Par contre, la couleur, c'est plutôt jaune Poste ou vert pomme...

lundi 16 avril 2018

Teheran : beaucoup d’aléas, une adaptation réussie!

Notre arrivée en plein milieu de l’après-midi à l’aéroport de Téhéran est un brin étonnante. On est le seul vol internationale qui arrive de jour et les formalités de visa sont bien plus rapides que prévu. Sylvie est déçue d’avoir préparé tout ces papiers à l’avance... les bagages nous attendent sur le tapis et on change des euros en rials. C’est la première fois que je dois changer autant d’argent d’un coup, car il est impossible de tirer sur place. On se retrouve avec 51000000 rials!!!! Et des liasses entières de billets à planquer sur nous, sans compter les autres euros pas encore changé. Une vraie banque ambulante! 
Comme à notre habitude, nous arrivons un jour férié. On doit attendre le métro plus d’une heure et nous arrivons finalement très tard chez nos hôtes. Nous sommes bien accueillis et sommes surpris du standard de vie à Téhéran. Farhad nous donne beaucoup d’indications qui sont d’une grande aide, en particulier pour acheter une sim card, ce qui est vital de nos jours.
Les filles gardent souvent le sourire, même si nous profitons maintenant de leur capacité à porter une petit sac chacune. Elles s’amusent d’un rien et bien souvent d’un élément incongru sur notre passage: un plan incliné ou un miroir déformant. Elles restent intéressées par les visites: le palais du Golestan et sa salle des miroirs, le bazar et ses boutiques. 
On est très contents de visiter in extremis la tour Azari, une icone de la ville qu’on avait vu dans quelques films. Ceci avec le seul rayon de soleil de la journée très pluvieuse qu’on a eu.
Le lendemain pluie! Grasse matinée au programme et interruption prématurée du séjour à Téhéran. Visite du palais du dernier shah. Le parc est splendide, mais la pluie nous glace.

On s’habitue à jongler avec notre téléphone pour avoir internet et adapter notre planning avec les hôtels, ainsi que pour communiquer avec des couchsurfers.

vendredi 13 avril 2018

Istanbul est unique

Nos nouvelles vacances tant espérées, une fois reportées puis récemment menacées, commencent par un arrêt à Istanbul. Même si on est tous fatigués par le trajet métro -tram pour rejoindre le centre touristique, la promenade ne nous déçoit pas.
Alix retrouve les centaines de chats du film Kedi et les hommes... et nous, on se remémore les endroits de la ville où on a fait notre dernier voyage avant l’arri D’Alix. On y avait passé 8 jours quand même! Il y a 8 ans presque jour pour jour... et décidément, cette ville je l’aime. Je m’y sens bien, toujours en sécurité. Pleine de vie et d’odeurs de nourriture. Une bonne transition dans notre route vers le monde Perse. Un pied en Europe, un pied en Asie.
Les enfants sont ravis, car on achète mais grillé et chataignes dans la rue.
Clou de la journée! Aujourd’hui vendredi 13, au moment d’aller tirer pour payer la chambre d’hotel, la machine me sort 350 lires, un peu plus du prix sans même que je mette ma carte. Guillaume dirait, ça c’est bien les Poirier et leur chance légendaire!