lundi 11 mars 2019

Randonnées à Santo Antao

Pour finir ce voyage, on a un programme de randonnées costaud! 3 jours 3 randos. L’ile est extrêmement vertigineuse. Des vallées zèbrent un relief très accidenté. Notre hôte nous prend à l’arrivée du ferry pour un tour dans les hauteurs, à plus de1600m. Là-haut, les paysages sont différents, verts et humides. La végétation aussi, eucalyptus et pins, pommiers entre autres. On redescend sur l’une des « ribeiras » par une route taillée sur la crête. Les paysages sont à couper le souffle, et le vertige peut même se faire ressentir. Notre première rando est la descente de la ribeira de Paul. On découvre la vie retranchée des locaux, loin des connexions routières, quand il faut 1 ou 2 heures pour aller à l’école ou à la messe. On profite des plantations d’ignames, oignons, tomates, cannes à sucre en terrasse. De nombreux arbres fruitiers comme les manguiers fleur, les papayers, bananiers, caféiers aussi en fleur, goyaviers, etc. Une bonne façon de faire l’éducation des enfants. Pas de quoi s’ennuyer sur le chemin. On trouve aussi les animaux d’élevages: chèvres, cochons, vaches, poulets ainsi que les ânes qui sont d’une grande aide pour approvisionner les maisons en riz et autres denrées. La deuxième, la plus longue, consiste à un long chemin côtier, au nord de l’île. Sur un chemin pavé, comme des centaines au Cap-Vert, on traverse des villages isolés comme jamais entre falaise et océan Atlantique. La côte est battue par les vagues. Une réelle impression de bout du monde. Et toujours des terrasses bâties avec des murets impeccables, donnant l’impression d’immenses amphithéâtres. Pour les filles, un bel exploit, des pentes bien raides en lacets et d’autres randonneurs qui s’encouragent : « allez, même des enfants y arrivent ». Nous terminons par une dernière journée finalement assez costaude elle aussi. Pas bien loin de Paul, nous improvisons un tour de Fajã de Janela à Ribeira de Penede. Grosse montée à travers villages, plantations et maisons isolées. En ce dimanche, nous sommes les seuls étrangers et sommes systématiquement salués par un « bom dia » ou un « bom tarde ». Nous sommes même invités à nous reposer chez un paysan au point le plus haut de notre rando. Nous déclinons cependant le lait de chèvre offert, pour protéger nos estomacs fragiles, mais lui offrons une part de notre pique-nique. La descente est directe dans une vallée plus étroite aux falaises abruptes. Cette visite de Santo Antao est sous le signe de la ruralité. On observe comment est moulu le café, la fabrication du grogue, le rhum local, au milieu des champs. On voit les enfants faire des kilomètres pour rentrer de l’école et les paysans entretenir bestiaux et plantations. C’est aussi l’occasion de faire la connaissance de José Branco, notre sympathique hôte qui parle un français parfait. Ingénieur qui éprouve le plaisir de tenir une pension pour rencontrer des visiteurs. Il nous apprend beaucoup sur la vie de l’île, autour d’un apéritif ou du repas qu’il prend avec nous. Beaucoup d’authenticité pour finir ce séjour dans ce merveilleux pays qu’est le Cap-Vert.

jeudi 7 mars 2019

LE carnaval de Sao Vicente

Cesaria Evora l’a chanté dans un rythme entrainant, nous sommes venu pour le voir. Le carnaval de Sao Vicente ne nous a pas déçu. D’inspiration brésilienne, il permet une grande communion des capverdiens de l’ile de Sao Vicente, qui résident pour 93% àMindelo. Nous avons assisté au défilé Samba Tropical du lundi soir, ainsi qu’aux défilés des différents groupes le mardi gras. C’est très codifié et on a pu distinguer les phases suivantes: un premier groupe de quelques danseurs précède un couple porte drapeau. Ensuite deux ou 3 groupes costumés défilent avant un char. Ensuite, on retrouve de nouveaux groupes costumés avant le char des musiciens/chanteurs, puis une reine des musiciens précède un groupe de percussionnistes. Quelques groupes défilent avant un char portant une reine tout en haut et des princesses. En clôture, un ou deux groupes défilent. Cela dure 20 à 30 minutes de passage devant soit, sachant que eux parcourent au moins 2h de chemin sans s’arrêter sur une musique qui tourne en boucle d’environ 4 minutes. Le mardi, nous avons vu 4 compagnies défiler, qui sont évaluées sur différents prix. Un veritable concours et le fruit d’un investissement important en confection de costumes, en entrainement de danse, en création de chars et en création/interprétation de la chanson. C’est aussi une passion partagée par tous, quelque soit le niveau de vie, l’âge ou le sexe. Des heures d’attente pour le public, qui lorsqu’il n’a pas pu acheter une place sur les gradins, réserve sa place sur le trottoir. Nous avons fait comme eux, et avons attendu 4h parmi les Mindelenses. Épreuve certes un peu rude, mais qui valait le coup. La preuve en image...

mercredi 6 mars 2019

Aluguer

L’aluguer est un taxi collectif au Cap-Vert. Parfois mini van, parfois pickup bâché. D’une capacité théorique, il est souvent extensible en fonction des rencontres sur la route. En gros, on passe de 15 à 19 assez souvent, sans compter les éventuels enfants. Un certain nombre de passagers n’étant assis que sur une fesse. Ca reste un moyen assez économique de voyager, même à une famille de 4, en négociant une place pour es 2 enfants. Outre l’inconfort (surtout pour moi qui ne dispose souvent pas d’assez de place pour les jambes), il présente quelques autres particularités. En premier lieu, il ne part qu’à plein, dinc mieux vaut mettre les fesses dans un aluguer presque plein. Et c’est un moyen de transport rapide, ce qui semble positif a priori, mais peut devenir négatif dans les routes de montagne. Nous avons donc vécu un trajet où serrer les fesses n’a pas suffit à nous soulager de la peur. Sur notre trajet retour de Tarrafal, nous avions un chauffeur pressé. C’était rassurant au départ car il fallait qu’on prenne l’avion à Praia. Mais, quand à Asomada, un bruit suspect se fait entendre, on doit se rendre à l’évidence, il y a un problème technique. Sylvie flippe et vérifie l’état des pneus, dans la grande hilarité des passagers locaux. En fait, il semble qu’une pièce ait cédé au niveau de l´essieu avant droit. On fait le tour des magasins de pièces détachées, on trouve un boulon pour remplacer, et enfin un garagiste pour serrer le tout. Et on repart à toutes vrombes. Les nouveaux passagers embarqués sont chanceux! Ils ne savent pas l’historique du véhicule... mais, nous on est complètement stressé. Bien plus que l’ensemble des voyageurs qui semble surtout s’inquiéter du retard pris. Je ne dis pas tout de suite à Sylvie qu’un des nouveaux passagers fait par deux fois le signe de croix... Aux abords de PRaia , on souffle car fini les pointes de vitesse dans les lacets de montagne. L’un des voyages sur route les plus flippants qu’on ait vécu. Ca vaut bien un déjeunef au marché de Sucupira dans un bus aménagé...

dimanche 3 mars 2019

Finalement... Tarrafal!

Après un lever à 6h pour se rendre à l’aéroport, on nous annonce que l’avion ne partira pas alors qu’on est dans la file d’enregistrement. On se fait déposer en ville pour prendre l’aluguer pour Tarrafal, tout au Nord de Santiago. La visibilité est très mauvaise. On ne voit pas bien sur la route de montagne qui traverse l’ile. Tarrafal, c’est l’endroit où on trouve la seule plage de sable blanc de l’ile. Il y a plus de touristes ici, et aussi un oeu d’animations. Ce n’est pas désagréable de profiter d’un petit concert en mangeant du poulpe grillé ou une fricassée de Buzio, le lambis local. Vent et houle compliquent la baignade, mais on dort avec le bruit de la mer et le petit déjeuner est vue sur mer!

samedi 2 mars 2019

Au Cap-Vert, on ne peut faire sans une dose d’imprévu

On a eu beau tout préparé à l’avance (avions, hotels, planning). On a beau être globalement très chanceux dans nos aventures, la journée nous a forcé à improviser. En effet, on découvre lors de l’enregistrement à Fogo que la connexion vers Maio est retardée. Nous aurons donc 6h à attendre sur l’ile de Santiago. Tout juste le temps de récupérer maillots et serviettes, on s’organise une petite virée à Cidade Velha, la toute première ville construite sous les Tropiques pendant la colonisation. D’importants efforts de restauration ont été réalisés. L’endroit est charmant, à l’embouchure d’une vallée verdoyante. On en profite pour faire notre premier bain de mer digne de ce nom, car la petite plage est bien protégée. De retour à l’aéroport, nous sommes ravis de ce bonus et tentons de positiver sur le temps perdu a Maio. 30 minutes avant le décollage, on découvre fortuitement que notre vol’est annulé. Trop de brume pour une toute petite piste. Il faut se raviser. On n’ira pas à Maio car le vol suivant est le jour de notre départ théorique de l’ile. On perd notre réservation sur Maio et en plus on doit trouver quoi faire sur une ile qu’on n’avait pas prévu de visiter. Pas moyen non plus de rejoindre Sao Vicente plus tôt à cause du carnaval... assez vite, on arrive a valider la dispo d’une chambre là où on avait dormi le premier soir, on annule le airbnb pour récupérer une infime proportion du prix de notre hébergement, et on se dit qu’on partira 2 jours au Nord de l’ile. Mais, au moment de quitter le hall de l´aeroport, on nous retient en nous disant que la compagnie nous paye la chambre. On accepte donc. On finit dans un quartier périphérique de Praia, prêts à partir pour le Nord. Avant de se coucher, le lobby nous annonce qu’on vient nous chercher à 7h demain matin car Binter affrète un vol vers Maio... affaire à suivre. On est dans l’incertitud, mais avec beaucoup de possibilités... comme dirait José, notre hôte de la caldeira: « c’est mieux que rien ».

vendredi 1 mars 2019

Fogo, c’est aussi...

On y va pourle volcan, mais l’ile a beaucoup à offrir. En particuler, la ville de Sao Filipe, sous ses airs de Cuba, avec ruelles pavées, batiments coloniaux aux couleurs vives côtoyant des maisons décrépies. Le balais des aluguers (taxi collectifs ) qui partent tous en fin de matinée aux quatre coins de l’ile donne beaucoup de vie au petit centre. A côté, le petit marché est lui aussi plein de vie. La ville s’apaise en début d’après midi, quand le soleil s’intensifie. En fin de journée, les locaux font un tour sur la plage de sable noire en contrebas de la falaise. Le lieu alterne en calme et échos de musique. Nous avons aussi fait un petit tour vers Salinas, une des rares plages sûres. On ne peut pas dire que le lieu déborde de touristes! Ici, les coulées de lave ont atteint la mer il y bien longtemps. Les pentes de l´ile sont bien sèches. La végétations est peu dense. Autour des villages, on retrouve des arbres fruitiers, tels manguiers, papayers, qui ont des dimensions qu’on n’avait rarement vu auparavant. Des enclos pour chèvres ou cochons amusent les enfants. On croise aussi beaucoup d’anes. Les maisons dans les villages de campagne sont soir en parpaings bruts, soit totalement finie avec des peintures très vives... On a expérimenté les aluguers. Le premier type est le van où peut s’installer une quinzaine de personnes bien tassées. Le second est un pickup bâché ou l’on est assis à l’arrière, beaucoup moins cinfortable car on ne voit pas la route. On a aussi expérimenté la crevaison. Pas de panique! Ici, ln change le pneu sans même couper le moteur, le tout en 10 minutes top chrono! Il suffit donc d’attendre au bord de la route qu’un aluguer passe, en croyant à sa bonne étoile...