samedi 5 août 2023

Transit Sud-Nord : Paksé et Vientiane

 669 kilomètres séparent les deux villes. La plupart des touristes qui visitent les deux zones font comme nous: un long voyage en bus de nuit!

Au Sud, Paksé ne représente pas une halte très intéressante pour les voyageurs. Nous transformons l’étape forcée en parenthèse luxueuse. Nous négocions une suite dans un bel hôtel style colonial: le Paksé hotel. Les enfants sont ravis. Elles prennent un bain dans la baignoire. L’hôtel dispose d’un toit-terrasse avec un restaurant qui fait une cuisine raffinée et pas plus chère qu’ailleurs. C’est toujours assez curieux de comparer les prix. Il ne semble pas toujours qu’il y ait une logique de graduation entre le prix et la qualité du service, que ce soit en cuisine ou hôtellerie. De nombreux facteurs entrent en jeu… Cette halte forcée se transforme en pause agréable. On a même trouvé un film en français sur Netflix…

A Paksé, difficile de circuler car on trouve avec peine un taxi ou un tuktuk pour nous transporter. Nous avons repéré un temple sur l’autre rive du Mékong. Un immense Boudha jaune scrute vers le Nord. A côté, un temple avec un magnifique toit bleu abrite un moine qui moyennant une petite offrande nous offre un bracelet et de mystérieux petits rouleaux de métal. On ne connait pas trop le sens du geste. Peut-être une sorte de prédiction d’avenir? En tout cas, l’étape est agréable. On est sorti des canaux touristiques pour Occidentaux pour observer un peu plus les Laotiens. 



Paksé est l’occasion de faire un marché aux vêtements. D’innombrables vêtements de marque (Gap, Zara, Burbery, Tommy Hilfiger, Lacoste, etc.), parfois même déjà étiquetés avec des prix en euros, se vendent ici. Peut-être s’agit-il de lots rejetés ou de faux? 

Nous observons en fin d’après-midi un marché  de nourriture. Poissons, viandes et légumes se vendent à même le sol. Quelques insectes et grenouilles dans le lot. 

Enfin, nous prenons le bus de nuit. 5 ou 6 bus sont prêts à partir. Ils comprennent 2 ou 3 étages de banquettes avec oreillers et couvertures. On dort à 2 sur chaque banquette. C’est bon à savoir quand on voyage seul. Assez vite la lumière est éteinte et le bus part à toutes vitesses sur la route chaotique vers le Nord. La nuit tout est noir ici. On n’est pas gêné par la lumière. Par contre, il se trouve toujours un local qui regarde des vidéos sur son smartphone avec le son au max… Assez vite, le bus s’arrête et je comprends qu’on a un vrai problème technique. De toutes manières, je sens bien la boite de vitesse sous moi et ça passe pas bien. 3 ou 4 arrêts réparation plus loin, je me demande s’il vaut mieux se faire débarquer au milieu de nulle part ou prier pour qu’on arrive vivant. Il semble que le bus aille plus lentement. Je ne sais pas si c’est un excès de prudence du chauffeur ou seulement des routes défoncées. 

Le voyage est interminable (14h), mais nous arrivons vivant. Je n’ai pas forcément bien dormi, puisque la couchette ne fait pas 1m80 de long… et on a pris aussi un peu l’eau…

Vientiane est une capitale embouteillée de pick-up où l’on ressent la pollution. C’est tout petit et comparable au mieux à des capitales de tout petits états (comme dans les iles type Pacifique ou Antilles). On est à nouveau en bord de Mékong, avec face à nous, la Thailande sur l’autre rive. Quelques temples, un parc des Bouddhas (avec des centaines de statues en béton de tout style différents). On ne s’éternise pas trop. Il s’agit d’une halte obligée pour relier le Nord au Sud. 




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